Lire et écrire, un droit pour tous

En Suisse, 800'000 adultes sont incapables de lire, d'écrire ou de calculer correctement. A l'occasion de la journée mondiale de l'alphabétisation, mardi 8 septembre, la Fédération suisse Lire et Ecrire appelle la population à signer un manifeste qui interpelle les autorités.

L’illettrisme n’est pas l’analphabétisme complet. Si les analphabètes sont des gens qui n’ont jamais ou presque pas été à l’école, les illettrés ont été scolarisés, mais sans atteindre le niveau de compétence nécessaire pour s’acquitter de tâches aussi simples en apparence que lire leur courrier ou remplir un formulaire.

Selon la Fédération suisse Lire et Ecrire, le problème toucherait 366’000 Suisses et 415’500 étrangers dans la tranche d’âge de 16 à 65 ans. Par ailleurs, rappelle la Fédération, chaque année, quelque 4000 à 5000 élèves quittent l’école obligatoire avec un niveau insuffisant au point de compromettre gravement leurs chances de réussir un apprentissage professionnel.

Lire et Ecrire organise des cours qui permettent de faire baisser chaque année le nombre des illettrés de près de 2000, mais cela reste largement insuffisant.

C’est pourquoi la Fédération a lancé le mois dernier son manifeste, quoi peut être signé sur Internet ainsi que dans las plupart des librairies du pays. Déjà paraphé par une septantaine de personnalités du sport, de la politique et de la culture, le texte sollicite le Gouvernement afin qu’il mette en œuvre un programme d’action à grande échelle en faveur de la formation de base des adultes et réaffirme le droit de chacun à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

L’organisation veut recueillir au moins 25’000 signatures. Elle remettra l’intégralité de ces paraphes aux autorités politiques en juin 2010.

swissinfo.ch et les agences