La grande majorité des Suisses se sentent en sécurité, mais le sentiment d'inquiétude gagne du terrain: c'est ce que montre l'étude annuelle «sécurité» de l'Académie militaire et du Center for Security Studies de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) présentée vendredi à Berne.
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Selon ce sondage réalisé début 2010 auprès de 1200 personnes, 29% des Helvètes déclarent se sentir très en sécurité, contre 33% une année auparavant. Si l’on ajoute les personnes qui se sentent plutôt en sécurité, le taux atteint 88%, soit une baisse de 2% par rapport à 2009.
«Même si la perception de la sécurité individuelle est encore élevée, ce recul est significatif», souligne Tibor Szvircsev, l’un des auteurs de l’enquête.
L’heure n’est pas non plus à l’optimisme pour ce qui est de l’avenir du pays. Les Suisses ne sont plus que 69% à voir d’un œil positif ce qui attend la Confédération dans un futur proche. Contre 76% il y a un an.
Après le recul constaté l’an dernier, la confiance dans la police et l’armée est, par contre, à nouveau plus élevée (respectivement +0,3 et +0,2 points sur une échelle de 1 à 10). Elle a en revanche diminué à l’égard du gouvernement (-0,6) et du Parlement (-0,3).
«La population reporte probablement son sentiment croissant d’insécurité sur les institutions politiques plus que sur les autres», juge Tibor Szvircsev.
Les questions plus concrètes sur le domaine militaire continuent de polariser les Suisses. Si une forte majorité d’entre eux (74%) considèrent l’armée nécessaire, 46% jugent qu’elle est encore trop volumineuse.
Comme l’année précédente, la moitié des sondés estiment que les dépenses de l’armée sont raisonnables. Pour les autres, 22% plaident en faveur d’une diminution et 22% en faveur d’une augmentation du budget militaire. Quant aux partisans d’une suppression de l’obligation générale de servir, ils sont 45%.
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