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Solar Impulse est “rentré” à Dübendorf en Boeing 747

Solar Impulse 2 a achevé son tour du monde le 26 juillet dernier à Abou Dhabi, après avoir parcouru 43'041 km en 558 heures et 6 minutes (archives). KEYSTONE/PETER KLAUNZER sda-ats

(Keystone-ATS) Solar Impulse 2 est de retour à Dübendorf (ZH), après avoir achevé son tour du monde. Démonté et rangé dans des caisses, l’avion solaire est arrivé mardi à bord d’un Boeing 747 en provenance d’Abou Dhabi.

Les pilotes Bertrand Piccard et André Borschberg ont assisté à l’atterrissage de l’avion cargo sur l’aérodrome militaire de Dübendorf. Des dizaines de passionnés d’aviation étaient également présents.

Devant les médias et le public, les deux pilotes ont exprimé leur joie de revoir Solar Impulse 2 à Dübendorf. “Pendant treize ans, nous n’avons vécu que pour Solar Impulse”, a résumé Bertrand Piccard. “Deux ans durant, c’était notre bébé, notre maison, notre ami et notre outil”, a-t-il ajouté. L’aventure est désormais terminée, mais le projet continue.

SI2 reste à Dübendorf

L’avion sera maintenu en état, même si les coûts de vol sont élevés, a expliqué André Borschberg. L’appareil a été conçu pour voler 2000 heures. Il en reste 1300. Il serait également envisageable de l’exposer dans un musée, mais pour l’instant, il reste à Dübendorf.

Solar Impulse est la preuve qu’il est possible de se passer de carburant, a répété Bertrand Piccard. Dans le cadre du projet, le développement des moteurs électriques doit maintenant se poursuivre. André Borschberg a évoqué des avions électriques et des drones solaires qui pourraient voler très haut dans l’atmosphère.

Le CO2 déjà compensé

Le dioxyde de carbone émis par le vol Abou Dhabi-Dübendorf a déjà été compensé, a souligné Bertrand Piccard. “Nous avons acheté des panneaux solaires pour le toit d’une école en Afrique, via la fondation Myclimate”, a-t-il précisé.

Avec le retour de Solar Impulse à Dübendorf, c’est un cycle qui s’achève. C’est en effet sur cet aérodrome militaire que le prototype de l’avion avait effectué son premier vol en 2009. Il avait duré 30 secondes. Pour le projet, c’était un pas de géant.

Vacances forcées à Hawaï

L’idée de construire un avion solaire a germé dans la tête de Bertrand Piccard au tournant du millénaire, peu après son tour du monde en ballon. Le projet devait sensibiliser l’humanité aux nécessités d’économiser l’énergie et de développer les énergies renouvelables.

André Borschberg et Bertrand Piccard se sont relayés aux commandes de l’appareil dans un tour du monde entamé en 2015, dans le sens ouest-est. Ils avaient dû patienter près de neuf mois à Hawaï pour réparer les batteries, endommagées par la surchauffe pendant la longue traversée entre le Japon et l’archipel situé au milieu du Pacifique.

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