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Stabilité sur le marché de l’emploi

En Suisse, le nombre de personnes qui doivent timbrer au chômage sont moins nombreuses. Keystone

Pour le sixième mois consécutif, le nombre de chômeurs a légèrement reculé, en juillet, en Suisse. Mais le taux de chômage est demeuré inchangé.

Malgré l’arrivée d’une nouvelle vague d’apprentis et d’écoliers sur le marché du travail, le taux reste à 3,1%. C’est le plus bas enregistré depuis octobre 2002.

Le marché du travail est resté vigoureux en Suisse en juillet, parvenant à absorber l’arrivée des jeunes diplômés sur le marché.

Le nombre de chômeurs a ainsi diminué de 1’112 à 121’725. Un mouvement insuffisant toutefois pour avoir un impact sur le taux.

En données corrigées des variations saisonnières, le chômage est également ressorti inchangé, à 3,3%, indique lundi le Secrétariat d’Etat à l’économie (seco) dans un communiqué.

«Cela montre que la bonne conjoncture continue à se répercuter positivement sur le marché du travail», commente le directeur du marché du travail au seco,
Jean-Luc Nordmann.

Il met tout particulièrement en avant le fait que le niveau du chômage des jeunes, toujours en hausse à la fin de l’année scolaire, a moins fortement progressé en juillet de cette année qu’en 2005.

Parmi les 15-19 ans, le nombre de nouveaux inscrits auprès des offices régionaux de placement (ORP) a crû de 1’415 au cours du mois sous revue, à 6486. Cette hausse était de 1615 il y a un an.

Chez les 20-24 ans, la statistique des chômeurs s’est accrue de 193 personnes, à 15’271, contre une hausse de 361 en juillet 2005.

Août et septembre continueront toutefoise de voir affluer de nouveaux jeunes sans emploi, comme l’expérience le montre. Le taux de chômage va par conséquent «légèrement augmenter», selon Jean-Luc Nordmann.

Ensuite, l’automne aura immanquablement un impact saisonnier défavorable, lié à la baisse de l’activité touristique. Sur l’année, le directeur du marché du travail au seco compte avec un taux de chômage moyen de 3,3%, soit quelque 130’000 chômeurs.

Et la décrue devrait se poursuivre l’an prochain, avec un taux de 2,8%. Le précédent plus bas annuel remonte à 2002, avec 2,5 %.

Hausse à Genève

Au niveau géographique, en Suisse romande, Genève, qui affiche depuis des années le plus fort chômage de Suisse, est le seul à avoir vu son taux grimper. La hausse y est ressortie à 0,1 point, soit 6,9 % de la population active.

En revanche, le Valais a vu le nombre de chômeurs régresser de 0,2 point à 2,5%. C’est le plus bas niveau de la Suisse latine.

Fribourg compte 2,8% de chômeurs (stable), le Jura 3,6% (stable), Neuchâtel 3,9% (stable) et Vaud 4,5% (-0,1 point). Quant au Tessin, il affiche un taux de 4,3% (stable).

En Suisse alémanique, Zurich enregistre un taux de 3,1%, en baisse d’un dixième de point, comme au niveau national.

Le canton de Berne ne recense quant à lui que 2,2% de chômeurs, un niveau inchangé sur un mois.

Près de 3000 fins de droits

Le nombre total de demandeurs d’emploi s’inscrit à 186’936 personnes. C’est 2956 de moins qu’en juin.

Quant au nombre de personnes arrivées au bout de leurs droits à l’assurance-chômage, il s’est élevé à 2962 en mai.

Fin juillet, 15% d’entre elles seulement avaient de manière certaine retrouvé un emploi. Le seco était sans nouvelles de 54% des autres et 31% étaient toujours sans emploi.

swissinfo et les agences

– Jusqu’au début des années 90, le chômage était si faible en Suisse qu’il était négligeable.

– Cette bonne situation était due à plusieurs facteurs: le développement parallèle de l’offre et de la demande en matière d’emploi, le rééquilibrage entre les fluctuations économiques et la main d’œuvre étrangère ainsi que les efforts faits pour maintenir la paix du travail.

– Mais le taux de chômage a fortement augmenté au cours de la crise des années 1990 jusqu’à atteindre le niveau record de 5,7% en 1997.

– La situation s’est ensuite un peu calmée avec un taux de 4% à la fin 2004 et une moyenne de 3,8% pour l’année 2005.

– Le chômage frappe davantage les régions italophones et francophones que la Suisse alémanique. Les femmes et les étrangers sont plus particulièrement touchés par le manque de travail.

– Le niveau de chômage reste cependant plus bas en Suisse que dans les pays de l’Union européenne.

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