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Swatch remet les pendules brésiliennes à l’heure suisse

Le Brésil est le marché où le groupe Swatch de Nicolas Hayek enregistre la plus forte croissance. Keystone

La fièvre Swatch commence à atteindre le Brésil. Après des débuts difficiles dans le plus grand marché d'Amérique latine, l'entreprise helvétique retrouve le sourire et souhaite devenir le numéro un de la montre en cinq ans.

Le Brésil est le marché où le groupe Swatch enregistre actuellement la plus forte croissance dans le monde. Malgré une dévaluation monétaire de l’ordre de 30 pour cent, l’an dernier, le chiffre d’affaires de l’entreprise a augmenté de 18 pour cent en dollars.

Cette année, les ventes ont de nouveau progressé de 75 pour cent, lors des quatre premiers mois, par rapport à la même période de 1999. Sur l’ensemble de l’an 2000, le chiffre d’affaires devrait croître de 50 pour cent, selon Stephan Aeschbach, président de l’horloger suisse au Brésil.

Cette performance intervient après une longue période de vaches maigres. Depuis son arrivée au Brésil, fin 1998, Aeschbach a transformé l’entreprise de fond en comble. Le «grand ménage», comme il dit, s’est traduit par le renouvellement de 80 pour cent des effectifs de l’entreprise.

Au plan commercial, l’accent a été mis sur le service après-vente. «Les montres sont fabriquées en Suisse, on vend de la qualité helvétique, il faut que le service soit également de haute qualité», dit il. Des cadres viennent ainsi régulièrement de la maison mère pour former le personnel local et la logistique a été confiée à des spécialistes, comme Danzas.

Le groupe Swatch vend aujourd’hui neuf marques de montres au Brésil. Il y en a pour tous les goûts: du produit fantaisie quasi interchangeable à l’article de luxe, portant la griffe Omega ou Blancpain. La distribution a été adaptée aux besoins de chacune de ses marques. Une trentaine de points de vente Swatch doivent ainsi être inaugurés au cours de cette année.

La ligne Calvin Klein, lancée avec succès en novembre dernier, a quant à elle remporté un franc succès auprès des femmes. «Les Brésiliennes sont très branchées mode, un peu comme les Italiennes. Elles savent tout de suite ce qui est in et ce qui est out», dit Aeschbach.

Mais Swatch ne compte pas en rester là. Avant la fin de l’année, une première grande campagne de publicité devrait être lancée au Brésil. L’objectif est de figurer parmi les cinq plus grandes marques sur le marché local dans trois ans. Et de passer en tête à l’horizon 2005.

Thierry Ogier, São Paolo

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