Swiss Life renoue avec les chiffres noirs
Le numéro un suisse de l'assurance-vie et de la prévoyance professionnelle annonce un bénéfice net de 66 millions de francs au premier semestre.
Rentenanstalt/Swiss Life avait enregistré une perte de 587 millions sur la même période de 2002.
Après sa perte historique de 2002, le groupe zurichois retrouve le sourire. «Je suis persuadé que nous sommes sur la voie du succès», assure son président de la direction.
«Nous sommes revenus en zone bénéficiaire, malgré des marchés difficiles», indique Rolf Dörig. Ce d’autant que la mise en place des mesures d’économies progresse plus rapidement que prévu.
En clair, sur 515 millions de francs de compression des coûts planifiés d’ici à la fin de l’an prochain, 319 millions (60%) ont déjà été atteints.
Concrètement, 488 emplois ont été supprimés au premier semestre, dont 258 en Suisse. A fin juin, les effectifs se montaient à 10’726 personnes, contre 12’000 il y a peu.
«La Suisse» en vente
Et ce n’est pas fini. La compression des coûts se poursuit. 300 emplois vont encore disparaître d’ici à fin 2004. Côté structurel, après moult hésitations, le groupe Swiss Life annonce la mise en vente de sa filiale lausannoise «La Suisse».
En termes chiffrés, les charges d’exploitation ont reculé de 12%, à 1,447 milliard de francs au premier semestre. Les recettes globales de primes brutes ont par contre augmenté de 1%, à 11,836 milliards.
Les Pays-Bas sont responsables de cette hausse de recettes. En Suisse, marché qui représente 48% des affaires de base de Swiss Life, les primes ont reculé de 13%.
Le résultat financier a lui aussi régressé de 11%, à 2,9 milliards de francs. Le groupe explique cette performance par la faiblesse des taux d’intérêt et les corrections de valeur sur divers placements.
Les revenus directs des capitaux ont globalement reculé de 5%. La vente de la Société Fiduciaire Suisse (STG) s’est pour sa part traduite par une perte comptable de 105 millions de francs.
Pour l’établissement des comptes s’ajoutent à cela des corrections de valeurs pour 274 millions de francs, notamment dans le domaine du «private equity» et pour certains investissements au sein de sociétés non cotées.
Au final, le résultat d’exploitation s’inscrit en baisse de 15%, à 207 millions de francs.
Objectifs confirmés
Reste que cette année, Swiss Life échappe aux énormes corrections valeurs sur des sociétés actives dans la gestion de fortune. Du coup, ses fonds propres ont augmenté de 11% à 4,6 milliards.
Le groupe avait acquis ces firmes dans les années 90. Mais qu’il s’agisse de la STG ou la Banque du Gothard, Swiss Life veut maintenant s’en délester.
Pour l’ensemble de l’année, le groupe Swiss Life s’attend à un léger recul des primes. Mais à moins d’un imprévu, Rolf Dörig compte annoncer un bénéfice pour la même période.
«Nous maintenons les objectifs que nous nous sommes fixés à moyen terme, indique le président de la direction. En 2005, ou au plus tard en 2006, nous souhaitons achever la restructuration de l’entreprise et enregistrer un rendement de 10% sur nos capitaux propres».
swissinfo et les agences
Rentenanstalt/Swiss Life est l’un des principaux acteurs du marché de la prévoyance et de l’assurance-vie en Europe.
Le groupe, dont le siège est à Zurich, emploie 11’000 collaborateurs dans le monde.
En 2002, Rentenanstalt/Swiss Life avait enregistré sa plus lourde perte – 1,7 milliard de francs – depuis sa création en 1857.
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