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Le gouvernement suisse veut faire la lumière sur l’accord conclu avec l’OLP

L'ancien ministre des Affaires étrangères Pierre Graber est accusé d'avoir fait cavalier seul pour mettre fin aux actions terroristes palestiniennes qui ont visé la Suisse en 1969 et 1970. Keystone

Le Conseil fédéral a mis sur pied un groupe de travail chargé de se pencher sur les récentes révélations concernant la Suisse et la Palestine au début des années 1970. Selon les recherches d'un journaliste, l'ancien ministre des Affaires étrangères Pierre Graber aurait passé un accord secret avec un groupe terroriste palestinien pour mettre fin à une série d’attaques ayant visé la Suisse en 1969 et 1970.

Le Conseil fédéral s’est entretenu brièvement à ce sujet mercredi et a pris connaissance du fait que le Département de justice et police, le Département des affaires étrangères et le Département de la défense vont constituer un groupe de travail pour étudier cette question. Cette décision intervient une semaine après la parution du nouveau livre du journaliste alémanique Marcel Gyr, «Schweizer Terrorjahre», dont les révélations ont fait grand bruit dans la presse helvétique. 

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Marcel Gyr affirme au terme de son enquête que l’ancien conseiller fédéral Pierre Graber aurait, sans l’accord de ses collègues, pris contact en secret avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Alors député socialiste au Parlement fédéral, Jean Ziegler a arrangé une rencontre à Genève. L’entrevue aurait abouti à un moratoire resté secret jusqu’à aujourd’hui, entre la Suisse et l’OLP.

Ni l’opinion publique suisse, ni les autres pays concernés par le détournement d’avion et la prise d’otages qui avait alors cours à Zarka, dans le désert jordanien, n’auraient toléré des négociations avec l’OLP, explique Marcel Gyr.

De nombreuses questions restent toutefois ouvertes. Notamment si cet accord a eu des répercussions sur l’enquête sur le crash d’un avion à Würenlingen, dans le canton d’Argovie. Une bombe avait explosé peu après le décollage le 21 février 1970, tuant 47 personnes. Les auteurs de l’attaque n’ont jamais été poursuivis en justice.

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