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“Amants du FBI”: l’ex-juriste refuse de témoigner devant le congrès

Donald Trump participait au sommet de l'OTAN à Bruxelles au moment où l'ex-agente du FBI devait témoigner devant une commission parlementaire. KEYSTONE/AP/GEERT VANDEN WIJNGAERT sda-ats

(Keystone-ATS) L’ancienne employée du FBI, accusée de parti pris contre le président américain, a refusé mercredi de témoigner devant une commission parlementaire américaine. “Mais qui est vraiment surpris” qu’elle ne soit pas venue, a immédiatement lancé Donald Trump sur Twitter.

La femme a eu une relation extraconjugale avec un collègue entre 2015 et 2017. Leur correspondance privée a révélé leur opposition au candidat républicain, qui les a surnommés “les amants du FBI”.

“Elle n’a pas répondu à l’injonction de la chambre des représentants de témoigner devant le congrès! Wow, mais qui est vraiment surpris!”, a tweeté mercredi Donald Trump, qui a souligné que tous deux avaient travaillé dans l’enquête sur une éventuelle collusion entre son équipe de campagne et la Russie pour le faire élire en 2016. “Peut-être l’affaire la plus partiale et corrompue de l’histoire!”, a-t-il ajouté.

Campagne de dénigrement

Selon le président de la commission judiciaire, le républicain Bob Goodlatte, l’ex-juriste “n’a pas d’excuse” pour ne pas témoigner. “Il apparaît que Lisa Page a quelque chose à cacher”, a-t-il affirmé dans un communiqué, ajoutant qu’elle était “un témoin-clé”. Il a menacé de la poursuivre pour outrage si elle n’acceptait pas de témoigner d’ici vendredi matin.

L’avocate de l’ex-agente du FBI a expliqué que sa cliente devait d’abord avoir accès aux documents de la police fédérale américaine étudiés par la commission avant de témoigner et que celle-ci n’a pas donné suite aux demandes de sa cliente pour se rendre au congrès à une date ultérieure.

L’avocate a dénoncé “des tactiques de harcèlement” “inutiles” de la part des deux commissions parlementaires. L’ex-juriste du FBI et son ex-amant sont au centre d’une campagne républicaine visant à discréditer la police fédérale et l’enquête du procureur spécial Robert Mueller, à laquelle ils ont brièvement participé, sur une éventuelle collusion entre l’équipe de campagne de M. Trump et la Russie pour le faire élire en 2016.

En démontrant que les enquêteurs eux-mêmes étaient des sympathisants démocrates, les républicains espèrent faire lever les accusations d’entrave à la justice qui pèsent sur le président et pourraient conduire à une procédure de destitution.

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