Des perspectives suisses en 10 langues

“Oui” à la prévoyance vieillesse 2020 et à la sécurité alimentaire

La réforme de la prévoyance vieillesse est trop importante pour échouer, a dit le conseiller aux Etats Konrad Graber (PDC/LU). Keystone/GEORGIOS KEFALAS sda-ats

(Keystone-ATS) Le PDC recommande d’approuver la réforme Prévoyance vieillesse 2020 et l’arrêté fédéral sur la sécurité alimentaire. Les deux objets sont soumis au peuple le 24 septembre prochain.

Les délégués du PDC réunis en assemblée samedi à Bâle ont décidé par 240 voix contre 5 et 4 abstentions de recommander le “oui” à la réforme Prévoyance vieillesse 2020. C’est un projet qui respecte les engagements pris par le parti pour “des rentes sûres pour aujourd’hui et demain”.

Le projet assure les rentes futures sans imposer une lourde charge à la jeune génération. Il est équilibré et susceptible d’être soutenu par une majorité en votation. Les diverses mesures prévues, notamment le relèvement de la TVA en faveur de l’AVS, garantissent les rentes jusqu’en 2030.

Niveau des rentes garanti

La réforme prévoit un âge de la retraite harmonisé pour les femmes et les hommes (65 ans dès 2021) et une retraite flexible dans l’AVS entre 62 et 70 ans, a souligné le conseiller aux Etats lucernois Konrad Graber. Le niveau des rentes est garanti. Le projet prévoit aussi un financement additionnel par une hausse de la TVA.

L’abaissement du taux de conversion entraîne une diminution des rentes qui est compensée par une augmentation des rentes AVS de 70 francs par mois et un relèvement du plafond des rentes des couples mariés. Pour le PDC, cette dernière mesure est un pas important vers la suppression de la pénalisation du mariage dans l’AVS.

Ce projet est trop important pour échouer, a encore déclaré Konrad Graber. Sans cette réforme, le déficit cumulé de l’AVS atteindra 41 milliards de francs en 2030 et le fonds de compensation de l’AVS ne sera plus en mesure de payer les rentes.

“Oui” net à la sécurité alimentaire

Par 233 voix contre 4 et 7 abstentions, les délégués ont aussi décidé de recommander le “oui” à l’arrêté fédéral sur la sécurité alimentaire. Il s’agit d’un contre-projet à l’initiative “Pour la sécurité alimentaire” de l’Union suisse des paysans. L’initiative a été retirée.

Le contre-projet ancre dans la Constitution tous les secteurs de la sécurité alimentaire, c’est-à-dire la production de denrées adaptées aux conditions locales, la protection des terres agricoles, ainsi que le commerce et la gestion des denrées alimentaires, a souligné la conseillère nationale fribourgeoise Christine Bulliard.

L’arrêté fédéral n’implique aucune adaptation directe de la loi. Cette modification constitutionnelle garantit une sécurité juridique accrue pour les paysans suisses. Ils peuvent ainsi planifier à long terme, a indiqué le conseiller aux Etats uranais Isidor Bauman.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision