Des perspectives suisses en 10 langues

0-0 entre les Pays-Bas et la Suisse

(Keystone-ATS) Football – L’équipe de Suisse a obtenu à Amsterdam le bon résultat qu’elle était venue chercher. Elle a en effet tenu en échec 0-0 les Pays-Bas vice-champions du monde, dans un match qui avait tout d’amical.
Il faut le dire d’emblée, cette rencontre n’a ni atteint des sommets d’intensité, ni de football. Bien en place, exerçant un pressing culotté, la Suisse a pratiquement fait jeu égal avec les Néerlandais en première mi-temps, en dépit d’un nombre d’occasions de but favorable aux Oranje.
De retour des vestiaires, les Pays-Bas ont dominé leur sujet. Ils se seraient certainement imposés sans une maladresse crasse à la finition. Les esprits bataves étaient vraisemblablement déjà à Hambourg, où est programmé un certain Allemagne-Hollande mardi. Ce qui n’enlève rien à la Suisse, qui affrontait un adversaire victorieux de 27 des 37 matches qu’elle avait disputés depuis 2009.
Cette pré-campagne pour le Mondial 2014, placée sous le signe de la reconstruction, oblige forcément à passer régulièrement en revue les effectifs. Les cadres de l’équipe se sont globalement bien comportés. Le meilleur a sans doute été Diego Benaglio, mis à contribution plusieurs fois par les Bataves, notamment sur une tête de van Persie qui a contraint le dernier rempart de Wolfsburg à se détendre (51e).
Dans l’axe, Steve Von Bergen s’en est bien mieux sorti que Johann Djourou. Le Genevois, normalement doté d’une technique intéressante, a commis plusieurs imprécisions à la relance, lui qui est censé être le premier passeur de l’équipe. Il s’est aussi troué sur quelques interventions, offrant notamment la possibilité à van Persie de flirter avec le poteau de Benaglio (63e).
Le Neuchâtelois a lui été extrêmement rigoureux dans les duels, venant même souvent à la rescousse des siens et rattrapant leurs bévues. Lichtsteiner, à droite, a pour sa part été plus inspiré en phase offensive qu’en défense, sans toutefois être encore devenu décisif dans ses derniers gestes.
Le duo Inler-Dzemaili à mi-terrain s’est montré plutôt convaincant et complémentaire. Péchant d’habitude par “excès d’horizontalité”, les Napolitains ont cette fois-ci réussi à transpercer le rideau adverse à plusieurs reprises, Dzemaili par ses courses balle au pied et ses appels incessants, Inler par ses passes vers l’avant. Encourageant ! Décevant, en revanche, Xherdan Shaqiri, devenu le leader du compartiment offensif, n’a littéralement pas existé dans cette partie.
Quelques belles surprises sont venues des jeunes de l’équipe. Elles s’appellent Admir Mehmedi et Ricardo Rodriguez. Le latéral gauche du FCZ semble être déjà prêt à postuler pour une place de titulaire. Il soumettra Reto Ziegler à une rude concurrence à très court terme. Mehemdi a offert passablement de solutions à ses partenaires, de par sa mobilité et sa générosité dans l’effort.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision