Aérodrome de Payerne: centaine d'oppositions au nouveau règlement
La mise à l'enquête du nouveau règlement d'exploitation de la base aérienne de Payerne (VD) a débouché sur une centaine d'oppositions. La plupart de ces démarches visent toutefois essentiellement à préserver les droits des propriétaires à une indemnisation.
Sur les six communes concernées, seule Morens (FR) a formulé une opposition de fond, a indiqué jeudi le Département fédéral de la défense (DDPS). Grandcour (VD) et les fribourgeoises Bussy, Cugy, les Montets et Rueyres-les-Prés approuvent le texte, estimant qu'il représente l'aboutissement de dix ans de négociations et "correspond à un compromis équilibré et acceptable".
Ces collectivités ont quand même déposé une opposition de principe, pour garantir leurs droits et ceux de leurs habitants à une éventuelle indemnisation. Celle-ci viendrait compenser par exemple une perte de valeur de propriétés soumises à des restrictions de construction en raison de niveaux de bruits particulièrement élevés.
Après un premier dépouillement de la mise à l'enquête du mois de mars, le DDPS a indiqué avoir reçu près d'une centaine d'oppositions de fond. La concentration inéquitable des vols militaires à Payerne et la perte de valeur immobilière des propriétés sont en particulier invoqués. La moitié environ est couplée avec une demande d'indemnisation.
230 demandes d'indemnisation
En tout, le nombre des demandes d'indemnisation déposées atteint 230. La plupart est accompagnée d'une opposition de principe, qui vise essentiellement à préserver les droits des propriétaires.
Le nouveau règlement d'exploitation de l'aérodrome de Payerne fixe en particulier le nombre et les horaires des vols.
Mais le texte est surtout attendu dans la région car il autorisera 8400 mouvements civils par an, contre 800 actuellement, transformant la base militaire en aérodrome mixte. Cette mutation permettra la concrétisation des projets de technopôle et de centre de compétences aéronautique sur les 400'000 m2 dévolus à l'Aéropôle.