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A Syrte, le Premier ministre libyen promet d’en finir avec l’EI

Le chef du gouvernement national libyen (GNA) Fayez al-Sarraj s'est rendu mercredi à Syrte. Lors de cette visite, il a promis de pourchasser les djihadistes du goupe Etat islamique partout en Libye (archives). KEYSTONE/AP Libyan Government Media Office/UNCREDITED sda-ats

(Keystone-ATS) Le chef du gouvernement national libyen (GNA) Fayez al-Sarraj s’est rendu mercredi à Syrte. Il s’agit de sa première visite depuis le début de l’offensive pour en déloger les djihadistes du groupe Etat islamique (EI). Il a promis de les pourchasser partout en Libye.

Selon un communiqué diffusé sur sa page Facebook, le GNA a affirmé que M. Sarraj, accompagné de plusieurs membres de son gouvernement, avait inspecté plusieurs positions dans la ville notamment le centre de conférences Ouagadougou, ancien QG de l’EI tombé aux mains des troupes loyales à l’exécutif d’union.

Les commandants militaires ont expliqué à M. Sarraj “le déroulement des opérations militaires et l’importante progression effectuée (par les forces du GNA) en vue de libérer totalement la ville”, selon le texte.

A la faveur d’une vaste offensive lancée le 12 mai, les troupes fidèles au GNA, seul exécutif en Libye reconnu par la communauté internationale, ont reconquis la grande majorité de la ville de Syrte (centre-nord). Les djihadistes n’en contrôlent plus qu’une partie d’un quartier assiégé.

“Symbole d’unité”

Syrte, située sur la côte méditerranéenne à environ 450 km à l’est de Tripoli, était le fief de l’EI en Libye après sa conquête en juin 2015. Les forces du GNA ont récemment profité des raids de l’aviation américaine pour progresser dans la ville alors qu’elles peinaient depuis juin à en déloger les combattants de l’EI.

La guerre antidjihadistes “est le symbole de l’unité du peuple libyen (…) Nous allons continuer à pourchasser le reste des membres de Daech partout où ils se trouvent dans le pays”, a dit M. Sarraj en utilisant un acronyme en arabe de l’EI.

A Syrte, les membres du GNA ont promis aux commandants militaires de leur “assurer toutes les armes dont ils ont besoin”, de même que des aides médicales pour les blessés, selon le communiqué.

Luttes de pouvoir

Plus de 400 membres des forces pro-GNA ont été tués et environ 2500 blessés depuis le début de l’offensive lancée par des milices implantées dans l’ouest du pays, principalement celles de Misrata, les mieux armées, de même que des unités militaires et des Gardes des installations pétrolières.

Ces milices sont principalement formées d’ex-rebelles ayant fait tomber le régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et ayant refusé ensuite de déposer les armes. En proie au chaos depuis 2011, la Libye est minée par des luttes de pouvoir dues aux rivalités entre milices formées d’ex-rebelles et la montée en puissance de l’EI.

Depuis des mois, le GNA gère les affaires courantes mais peine à asseoir son autorité dans l’ensemble du pays en raison de l’opposition d’un gouvernement parallèle basé dans l’est libyen.

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