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Adèle Thorens remet sa casquette de co-présidente des Verts

(Keystone-ATS) Après quatre ans à la coprésidence des Verts, Adèle Thorens annonce quitter ce poste en avril prochain. Elle va en profiter pour renforcer son engagement comme conseillère nationale.

“Il y a des gens compétents dans le parti qui feront très bien le job, assure-t-elle dans une interview au Matin Dimanche. Mon souhait est de me concentrer sur les dossiers”. Autre raison de ce départ, la volonté d’avoir davantage de temps à disposition pour remplir son mandat de conseillère nationale et assumer son rôle de mère.

“J’avais posé deux conditions” dès le début, rappelle en outre Mme Thorens, qui assure ne pas démissionner au vu des “mauvais résultats” des Verts aux élections fédérales. “Je souhaitais une coprésidence et j’ai dit que je ne ferais pas plus de quatre ans. Comme tous les présidents des Verts, d’ailleurs, à l’exception de Ruth Genner.”

“Petit clin d’oeil”

Adèle Thorens “ne rentre pas à la maison” pour autant: “je suis candidate à une des deux vice-présidences du groupe parlementaire fédéral”, annonce-t-elle. Le groupe devrait la choisir mardi, une semaine après la réélection de Balthasar Glättli (ZH) à la tête du groupe et de sa collègue bernoise Christine Häsler à un des deux postes de la vice-présidence.

Jusqu’ici, le conseiller aux Etats Luc Recordon occupait un de ces deux postes. Pas réélu à la Chambre Haute le 18 octobre dernier, il avait décidé de céder sa place à Adèle Thorens au Conseil national, permettant à une représentante de la nouvelle génération de poursuivre son engagement.

Quitter la coprésidence des Verts suisses, n’est-ce pas trahir Luc Recordon et rendre son sacrifice inutile? “Luc et moi, nous sommes amis, comme de la famille. Il était au courant bien avant les élections fédérales que j’allais quitter la direction du parti”, a-t-elle expliqué à l’ats dimanche. Et de distinguer son mandat de conseillère nationale et de son activité à la tête du parti.

La Vaudoise ne remet en question d’aucune manière son engagement politique. “Je reste conseillère nationale et j’ai le privilège d’occuper un siège à la commission de l’environnement.” Elle va également piloter les campagnes liées à deux initiatives des Verts, l’une pour l’économie verte, l’autre pour la sortie du nucléaire.

“Même si ma décision est prise depuis longtemps, c’est difficile de quitter maintenant la direction, alors qu’il y a tant de travail à faire”, confie encore Adèle Thorens, évoquant le passage de sept élus romands à quatre au Conseil national.

Une présidente?

L’autre co-présidente des Verts, la Bernoise Regula Rytz, indique “se mettre à disposition pour un nouveau mandat”, selon des propos rapportés par la Schweiz am Sonntag. Elle affirme à l’hebdomadaire alémanique qu’elle sera vraisemblablement seule à la présidence du parti.

Les Verts rééliront l’entier de leur direction le 16 avril prochain à Aarau pour une durée de deux ans. Quant à savoir si la direction des Verts continuera d’être bicéphale ou se limitera à une tête, les jeux sont ouverts, selon Adèle Thorens, qui reste à la tête du parti jusqu’en avril.

Elle souhaite que deux Romands soient membres de la direction du parti, comme c’était le cas jusqu’ici avec elle et le Genevois Robert Cramer. La Vaudoise a déjà approché Lisa Mazzone (GE), la benjamine du parlement. L’autre Romand pourrait être issu de la relève dans les cantons.

Du côté alémanique, les postes à repourvoir sont moins nombreux, relève-t-elle. Il s’agirait toutefois d’élargir les origines cantonales, car quatre sur cinq membres de la direction au sens large sont issus du canton de Zurich.

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