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Affaire Mörgeli: Zurich veut enquêter sur Regine Aeppli

(Keystone-ATS) L'”affaire Mörgeli” prend de l’ampleur. Le bureau du parlement zurichois a reçu jeudi soir une demande d’autorisation pour l’ouverture d’une enquête pénale à l’encontre de la conseillère d’Etat Regine Aeppli pour abus d’autorité. Les parlementaires pourraient se prononcer sur la levée de son immunité.

Cette requête émane du Ministère public zurichois, a expliqué à l’ats Moritz von Wyss, chef des services parlementaires. Elle s’appuie sur le rapport de la commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur cette affaire, document qui a été rendu publique début juin.

Le bureau du parlement cantonal n’a pas traité la demande, mais l’a adressée à la commission de justice pour un examen préalable, a-t-il précisé. Une fois cette étape achevée, il transmettra la requête aux députés zurichois, qui devront décider de la levée – ou non – de l’immunité de la conseillère d’Etat socialiste.

Soutien du gouvernement

Cette décision pourrait tomber avant Noël, calcule le “Tages Anzeiger” sur son site. Regine Aeppli quittera de toute manière le gouvernement au printemps prochain, après 12 ans de mandat. Jeudi soir, ses collègues lui ont assuré à nouveau leur confiance.

La conseillère d’Etat Regine Aeppli est la cible de nombreuses critiques. La question de savoir si elle a exigé le licenciement de Christoph Mörgeli ou non n’est pas résolue. La conseillère d’Etat nie avoir donné cet ordre.

Sévères critiques

Lundi passé, le Parlement zurichois a sévèrement critiqué l’ancienne direction de l’Université de Zurich. La double casquette de Regine Aeppli, ministre de l’Education et présidente du conseil de l’Université, pose problème, avaient alors souligné de nombreux élus.

L’affaire a débuté en septembre 2012 avec la publication dans le quotidien “Tages-Anzeiger” d’un rapport interne qualifiant d’insuffisant le travail du conseiller national UDC Christoph Mörgeli en tant que conservateur du Musée d’histoire de la médecine de l’Université de Zurich. Le rapport avait été rédigé par Flurin Condrau, ancien chef de Christoph Mörgeli.

Vive réaction

Le conseiller national avait vivement réagi dans la presse. L’Université de Zurich l’avait alors suspendu, puis licencié en mars 2013.

Le Ministère public zurichois a déjà été autorisé à ouvrir une enquête pénale contre Flurin Condrau pour violation du secret de fonction. Christoph Mörgeli a porté plainte contre lui. Flurin Condrau peut encore faire recours contre la décision du Tribunal cantonal d’autoriser l’ouverture de l’enquête.

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