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Al Qaïda au Maghreb islamique veut que Paris négocie avec Ben Laden

(Keystone-ATS) Dubaï/Paris – L’organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui détient cinq otages français enlevés au Niger il y a deux mois, appelle la France a négocier directement avec Oussama ben Laden. De plus, AQMI demande à Paris à retirer ses troupes d’Afghanistan.
Ce message du chef d’AQMI, Abdelmalek Droukdel, diffusé sur la chaîne de télévision Al Jazira, a été immédiatement rejeté par Paris.
“La France fait tout ce qui est en son pouvoir pour que tous les otages, où qu’ils soient, soient libérés sains et saufs. La France ne peut accepter que sa politique soit dictée à l’extérieur par qui que ce soit”, a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, dans un communiqué.
“L’émir d’AQMI a dit que toute forme de négociation sur les otages français devrait se faire avec Oussama ben Laden”, le chef d’al Qaïda, a rapporté Al Jazira.
“Si vous voulez que les otages soient en sécurité, vous devez retirer vos soldats d’Afghanistan rapidement et dans un délai que vous annoncerez publiquement”, ajoute Droukdel dans l’enregistrement.
Cinq Français ainsi qu’un Togolais et un Malgache, travaillant pour le groupe nucléaire français Areva et un de ses sous-traitants, ont été enlevés le 16 septembre près de la mine d’uranium d’Arlit dans le nord-ouest du Niger.
En octobre, AQMI a proposé de libérer les otages en échange de l’abrogation de l’interdiction en France du port du voile intégral, de la libération d’activistes et d’une rançon de sept millions d’euros.
Sarkozy “inquiet”, Juppé optimisteAQMI, l’ancien GSPC algérien (Groupement salafiste pour la prédication et le combat), a prêté allégeance à Oussama ben Laden. AQMI compterait quelques centaines d’hommes armés répartis dans plusieurs pays du Sahel.
Le président Nicolas Sarkozy s’est dit mardi, lors de son intervention télévisée, “spécialement inquiet” pour ses otages. Le nouveau ministre de la Défense, Alain Juppé, a dit toutefois mercredi avoir toutes les raisons de penser qu’ils étaient vivants et en bonne santé.

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