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Allemagne: Martin Schulz élu à l’unanimité à la tête du parti social-démocrate

"Je veux devenir chancelier", a martelé Martin Schulz devant son parti SPD, répétant sa volonté de déboulonner Mme Merkel, élue depuis 2005 et qui brigue un quatrième mandat consécutif. Keystone/AP/MICHAEL SOHN sda-ats

(Keystone-ATS) Le challenger de la chancelière Angela Merkel aux législatives de septembre, Martin Schulz, a été élu dimanche à la tête du parti social-démocrate allemand (SPD). Il a même obtenu 100% des voix, un score unique dans l’histoire du SPD.

Alors que les médias allemands lui prédisaient un score supérieur à 90%, M. Schulz a même dépassé le record historique de 99,71%, obtenu en 1948 par Kurt Schumacher. Il a obtenu l’ensemble des 605 voix.

“A partir de maintenant, le combat commence pour devenir le premier parti et conquérir la chancellerie”, a déclaré, “profondément ému”, l’ancien président du Parlement européen, 61 ans, à l’issu du vote des militants du SPD, réuni en congrès extraordinaire à Berlin.

Il succède au chef de la diplomatie allemande et vice-chancelier, Sigmar Gabriel, qui présidait le SPD depuis novembre 2009 mais qui avait renoncé à mener la campagne pour les législatives du 24 septembre au profit de M. Schulz, beaucoup plus populaire que lui. “Je veux devenir chancelier”, a encore martelé Martin Schulz, répétant sa volonté de déboulonner Mme Merkel, élue depuis 2005 et qui brigue un quatrième mandat consécutif.

Au coude-à-coude avec Merkel

Désigné en janvier candidat du SPD pour les législatives, M. Schulz est donné au coude-à-coude avec Mme Merkel. Certaines enquêtes le donne même devant la chancelière, chose impensable il y a quelques mois, alors même que la dirigeante essuyait de multiples critiques pour sa main tendue aux réfugiés.

Dimanche, il a confirmé le virage à gauche qu’il entend donner au parti pour mieux se démarquer de la chancelière conservatrice: justice sociale, investissements dans l’éducation, égalité salariale hommes/femmes, davantage de soutien pour les chômeurs de longue durée et les salariés.

Celui qui veut amender les réformes libérales du marché du travail appliquées par l’ex-chancelier SPD Gerhard Schröder entre 2003 et 2005 – absent à ce congrès -, n’a en revanche pas donné les détails programmatiques attendus, renvoyant à un nouveau congrès du SPD de juin. Dans son ultime discours aux militants en tant que président, Sigmar Gabriel a loué la personnalité de M. Schulz et son parcours.

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