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Ankara combattra les Kurdes malgré les menaces de Trump

SI l'armée turque attaque les forces kurdes après le retrait américain de Syrie, les Etats-Unis vont "dévaster la Turquie économiquement", a mis en garde sur Twitter Donald Trump. KEYSTONE/AP/JACQUELYN MARTIN sda-ats

(Keystone-ATS) La Turquie a affirmé lundi qu’elle continuera de combattre une milice kurde en Syrie soutenue par Washington. Elle fait ainsi fi des avertissements de Donald Trump menaçant de “dévaster” son économie en cas d’attaque d’Ankara sur les forces kurdes après le retrait US.

La Turquie menace depuis plusieurs semaines de lancer une nouvelle offensive contre les Unités de protection du peuple (YPG), un groupe armé kurde considéré comme “terroriste” par Ankara mais appuyé par Washington dans la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI).

Mais si l’armée turque attaque les forces kurdes après le retrait américain de Syrie, les Etats-Unis vont “dévaster la Turquie économiquement”, a mis en garde dimanche sur Twitter Donald Trump. Ce dernier a par ailleurs appelé les Kurdes à ne pas “provoquer” Ankara.

Répondant directement à son tweet, le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a déclaré : “M. @realDonaldTrump, les terroristes ne peuvent pas être vos partenaires et alliés (…) Il n’y a aucune différence entre l’EI (…) et les YPG. Nous continuerons de les combattre tous”.

Relations dégradées

Les YPG sont l’un des principaux sujets de discorde entre Ankara et Washington, deux alliés au sein de l’Otan dont les relations se sont sensiblement dégradées depuis 2016.

L’annonce initiale en décembre du retrait des Etats-Unis de Syrie avait été saluée par Ankara qui ne cache pas son intention de lancer une offensive contre les YPG pour éviter la formation, à ses portes, d’un embryon d’Etat kurde susceptible de raviver les velléités séparatistes kurdes en Turquie.

Mais Ankara avait par la suite réagi vivement à des informations selon lesquelles Donald Trump envisageait de conditionner le retrait de ses soldats à la sécurité des combattants kurdes.

Une visite la semaine dernière à Ankara du conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton n’a pas permis de surmonter les désaccords entre les deux pays.

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