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Assange entame sa cinquième année reclus à l’ambassade d’Equateur

Julian Assange avait pris la parole devant les médias depuis le balcon de l'ambassade d'Equateur le 5 février (archives). KEYSTONE/EPA/FACUNDO ARRIZABALAGA sda-ats

(Keystone-ATS) Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a entamé dimanche sa cinquième année de réclusion à l’ambassade d’Equateur à Londres, où il a trouvé refuge le 19 juin 2012. Un anniversaire marqué par des manifestations de soutien dans plusieurs villes.

La styliste Vivienne Westwood a de son côté dédié au cyberactiviste australien de 44 ans son défilé milanais de dimanche. Elle s’est présentée sur le podium vêtue d’un pull affichant le visage de l’ancien hacker et proclamant “Je suis Julian Assange”.

Patti Smith, Brian Eno, PJ Harvey, Noam Chomsky, Yanis Varoufakis, Ai Weiwei, Michael Moore ou encore Ken Loach avaient eux aussi prévu de montrer leur soutien au “cyber guerrier” avec des chants et des discours prévus dans plusieurs villes européennes, dont Paris, Milan et Berlin. D’autres événements sont prévus dans la semaine à New York, Quito, Buenos Aires et Montevideo.

Julian Assange doit pour sa part s’adresser à ses soutiens par vidéo depuis l’ambassade d’Equateur depuis sa petite chambre de l’ambassade d’Equateur

Il est réfugié depuis quatre ans dans cet immeuble en briques rouges, situé dans le quartier chic de Knightsbridge, pour échapper à une extradition vers la Suède où il est accusé de viol et qui a émis un mandat d’arrêt européen contre lui.

“Très en colère”

L’ex-hacker australien, qui nie le viol, refuse de se rendre dans ce pays de peur d’être extradé vers les Etats-Unis, où il pourrait se voir reprocher la publication par WikiLeaks, en 2010, de 500’000 documents classés secret défense sur l’Irak et l’Afghanistan et 250’000 communications diplomatiques.

Ses avocats le disent “très en colère” contre les autorités suédoises qui ont maintenu fin mai le mandat d’arrêt européen, alors qu’un comité de l’ONU avait jugé, en février, que la Suède et la Grande-Bretagne enfreignaient ses droits fondamentaux.

Le système judiciaire britannique “a été manipulé pour permettre de garder à l’isolement un homme courageux”, estime le cinéaste Ken Loach. “Il devrait pouvoir quitter cet endroit sans crainte d’être extradé et remis à ceux qui lui veulent du mal”, ajoute le récent lauréat de la Palme d’Or dans son message de soutien.

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