Autorisation de tir illégale selon le Groupe Loup
(Keystone-ATS) L’autorisation de tir d’un loup donnée mardi par le gouvernement valaisan est illégale selon le Groupe Loup Suisse (GLS). La décision ignore la probabilité de la présence d’une meute dans la région.
La présence de deux femelles et d’un mâle est attestée dans la région où ont eu lieu des attaques depuis le début avril. La probabilité d’une reproduction est très élevée, communique mercredi le GLS.
Selon le concept loup, la présence de femelles devrait interdire tout tir jusqu’au 31 juillet, écrit le GLS. Et la constitution d’une meute ne permet pas de tirer un animal isolé durant l’été. La naissance de louveteaux oblige le mâle à chasser seul pour nourrir la meute. Un tir ne pourrait qu’abattre le mâle, ce qui condamnerait les louveteaux à mort.
Meute très probable
Le canton a aussi l’obligation de surveiller le cheptel de loups. Il doit contrôler si une reproduction a eu lieu ou non. Le canton n’ayant pas les effectifs pour mener un tel monitoring, le GLS l’a conduit par ses propres moyens, précise le communiqué.
Les dernières données, fournies par des pièges photographiques, montrent que le mâle est seul à chasser depuis fin mai. C’est un indice clair de la présence de louveteaux, précise le GLS. Dans ces circonstances, un tir est illégal. Les organisations de protection de l’environnement n’ont pas encore décidé d’un éventuel recours contre cette autorisation de tir.