Avalanche au Népal: sept rescapés français rapatriés

(Keystone-ATS) Sept alpinistes français, dont trois blessés légers lors de l’avalanche meurtrière survenue dimanche au Népal, sont revenus mardi en France. Parallèlement, sur les lieux de la catastrophe, les recherches ont repris pour tenter de retrouver deux Français et un Canadien toujours portés disparus.

A leur arrivée à l’aéroport de Roissy près de Paris, les sept personnes rapatriées étaient visiblement fatiguées et se sont dit choquées, selon une source aéroportuaire et le Quai d’Orsay. Les trois blessés souffrent “d’angelures” et de “contusions” ne nécessitant pas d’hospitalisation, a précisé l’entourage de la ministre déléguée aux Français de l’étranger, Hélène Conway-Mouret.

Les quatre autres alpinistes étaient soit sortis indemnes de l’avalanche, soit n’étaient pas dans le camp touché par la coulée de neige.

“Je me sens triste, je ne sais plus très bien où je suis et je pense à ceux qui ont disparu dans des crevasses, qu’on ne retrouvera probablement jamais, c’est un vrai choc”, a confié à des journalistes l’un des alpinistes. Il était resté dans un camp situé en dessous du lieu de l’avalanche en raison d’une bronchite.

“Aucune piste”

Une équipe de cinq sherpas a repris mardi les recherches au Népal pour retrouver les trois personnes toujours portées disparues. “Nous n’avons jusqu’à présent aucune piste concernant les trois disparus”, a indiqué le chef de la police locale, Basanta Bahadur Kunwar.

La police craint que les alpinistes aient été emportés et gisent dans une crevasse, suggérant que leurs corps pourraient ne jamais être retrouvés. Les experts estiment que des alpinistes ensevelis sous une avalanche n’ont que vingt minutes d’espérance de vie avant de mourir d’asphyxie ou d’hypothermie.

L’avalanche dimanche à l’aube près du sommet du Manaslu (8156 m) a fait au moins neuf morts, dont quatre Français, un guide de montagne népalais, un Espagnol, un Allemand et un Italien.