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Baleine: Tokyo renonce à l’Antarctique mais pas à la chasse

(Keystone-ATS) Contraint et forcé par la justice internationale, le Japon a annoncé jeudi qu’il renonçait à sa prochaine campagne de chasse à la baleine dans l’Antarctique, une première depuis 27 ans. Mais le feuilleton n’est pas fini pour autant, Tokyo prévoyant de “poursuivre le programme de recherche baleinier ailleurs comme prévu”.

Conformément à l’avis rendu lundi par la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire de l’ONU, l’Agence des pêches japonaise a indiqué qu’elle annulait sa prochaine expédition annuelle, qui aurait dû démarrer cet hiver pour deux ou trois mois.

Le Japon se plie donc, visiblement de mauvaise grâce, à la justice internationale mais n’entend pas pour autant baisser pavillon: interdit en Antarctique, il continuera de tuer les baleines dans le Pacifique nord.

La CIJ a estimé lundi que le Japon déguisait une activité commerciale en programme de recherche scientifique.

Sea

Shepherd veille

Alors que Canberra jubile (c’est l’Australie qui avait assigné Tokyo devant la CIJ en 2010), le Japon ne cache pas sa déception. “Je vais me conformer à cet arrêt”, a assuré le très nationaliste chef du gouvernement Shinzo Abe.

Même si les Japonais mangent de moins en moins de viande de baleine et ne soutiennent pas tous leur flotte, beaucoup vivent mal les campagnes anti-Japon menées par des écologistes et gouvernements étrangers.

“Je ne suis pas sûr à 100% que le Japon va se plier à l’arrêt. Ils font comme s’ils acceptaient et après feront ce qu’ils veulent”, affirmait lundi Paul Watson, l’emblématique fondateur de Sea Shepherd, qui s’efforce de contrecarrer la chasse japonaise. “Et si leurs navires repartent, les nôtres aussi”.

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