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Bangkok: la police tente de déloger les “chemises rouges” à Bangkok

(Keystone-ATS) Bangkok – Les militaires thaïlandais ont ouvert le feu sur les manifestants antigouvernementaux lors d’affrontements en plein centre de Bangkok qui ont fait au moins sept morts et une centaine de blessés. Quant au pouvoir, il tentait de priver les “chemises rouges” de tout ravitaillement.
De son côté, la Suisse a fermé son ambassade à Bangkok. La représentation helvétique dans la capitale thaïlandaise est située tout près du quartier commercial, zone occupée par les manifestants. Elle continue également à déconseiller les voyages non urgents dans la capitale thaïlandaise.
Les protestataires ont incendié un bus, une moto et des pneus alors qu’ils battaient en retraite et que les soldats reprenaient le contrôle de la rue bordée d’hôtels et de plusieurs ambassades qui ont été évacuées.
Les militaires ont ensuite tiré des balles en caoutchouc dans le parc Lumphini situé au centre de la ville alors que des coups de feu ont été entendus à proximité du campement occupé par les “chemises rouges” depuis cinq semaines, a rapporté la télévision thaïlandaise.
L’armée avant annoncé auparavant qu’elle entendait reprendre par la force cette avenue. Jeudi, des heurts entre militaires et manifestants avaient fait un mort et huit blessés dont un général thaïlandais renégat favorable aux “chemises rouges”.
Les “chemises rouges” sont dans leur grande majorité favorables à Thaksin Shinawatra, ex-premier ministre en exil renversé en 2006 par un putsch.
Les “chemises rouges” ont exigé cette semaine, avant de se disperser, l’inculpation du numéro deux du gouvernement, Suthep Thaugsuban, qu’ils jugent responsable des violences du 10 avril (25 morts, plus de 800 blessés). Depuis, la situation ne cesse de s’aggraver.

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