Bangladesh: des milliers de Rohingyas risquent de manquer d’accès à l’aide
(Keystone-ATS) Des milliers de réfugiés rohingyas, dans trois villages du sud de Cox’s Bazar au Bangladesh, risquent de ne pas avoir accès à l’aide tant celle-ci se concentre sur les deux camps principaux. De plus, 60% de l’eau est contaminée, a affirmé mardi l’ONU à Genève.
Ces quelque 74’000 Rohingyas “en danger” se trouvent à Shamlapur, Leda et Unchiprang. Ces sites doivent être améliorés “de manière urgente”, a souligné l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Des routes d’accès, un éclairage ou un mécanisme de gestion des déchets doivent être établis.
Le site d’Unchiprang est le plus affecté. Pour l’ensemble des camps où sont arrivés de Birmanie près de 630’000 personnes qui ont fui les violences depuis trois mois, l’accès à une eau potable reste une inquiétude importante.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 60% de l’eau utilisée par les ménages est contaminée. Un haut niveau de bactéries e-coli a été observé, a indiqué devant la presse un porte-parole du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) dont l’institution est “profondément préoccupée”.
La raison principale présumée est la mauvaise qualité de la gestion des points d’eau. L’UNICEF travaille avec les autorités du Bangladesh pour améliorer la situation.
Près de 37’000 personnes, dont plus de 40% d’enfants de moins de 5 ans, subissent des maladies diarrhéiques. Dix sont décédés. Cette situation “peut être liée à la contamination de la nourriture ou de l’eau”, a expliqué le porte-parole. L’UNICEF apporte chaque jour près de 200’000 litres à plus de 50’000 personnes. Il a aussi établi près de 430 points d’eau pour près de 150’000 personnes.
