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Barack Obama expose sa feuille de route pour un second mandat

(Keystone-ATS) Barack Obama a appelé mardi à reconstruire l’économie américaine sur la base de règles identiques pour tous, “du haut jusqu’en bas”. A neuf mois de l’élection présidentielle, il a notamment proposé des réformes fiscales visant entreprises et millionnaires.

Face au Congrès où ses adversaires républicains sont en position de force, le président américain a assuré que les Etats-Unis étaient “de plus en plus forts”, et a voulu “présenter les plans d’une économie construite pour durer, où ceux qui travaillent dur en touchent les dividendes, où la responsabilité est récompensée”.

Il a aussi mis en garde ses adversaires en assurant qu’il allait “combattre l’obstruction par l’action” et en se disant déterminé à empêcher un retour vers les politiques ayant selon lui débouché sur la crise économique.

Imposer les riches

“Nous pouvons soit nous contenter d’un pays où un nombre de plus en plus faible de gens s’en sortent bien, pendant qu’une part croissante des Américains s’en sortent tout juste. Ou nous pouvons rétablir une économie où tout le monde a une chance, où tout le monde fait son dû, et tout le monde joue selon les mêmes règles”, a-t-il ajouté.

M. Obama a ainsi dit vouloir une réforme de la fiscalité instituant un taux d’imposition minimal de 30% sur les revenus des millionnaires, et une remise à plat du code des impôts de façon à inciter les entreprises à produire davantage aux Etats-Unis.

“Washington doit cesser de subventionner les millionnaires (…) quelqu’un qui gagne un million de dollars par an ne devrait pas bénéficier de crédits d’impôts spéciaux ni de déductions fiscales extraordinaires”, a ajouté M. Obama.

Son appel à réformer une fiscalité avantageuse pour les riches, héritage de son prédécesseur républicain George W. Bush, s’est déjà heurté dans le passé à l’hostilité des conservateurs. Mais ce sujet a mis en difficulté Mitt Romney, l’un des principaux candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle, qui a révélé mardi n’être soumis qu’à un taux d’imposition d’environ 15%.

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