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Bientôt une formation anti-harcèlement sexuel au Japon

Junichi Fukuda, vice-ministre administratif au ministère des Finances, a été contraint de démissionner après les accusations d'une journaliste d'une chaîne de télévision, mais il a été verbalement soutenu par son ex-patron, le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Taro Aso (en photo). KEYSTONE/EPA/FRANCK ROBICHON sda-ats

(Keystone-ATS) Le gouvernement japonais veut sensibiliser ses hauts fonctionnaires au problème du harcèlement sexuel. Il compte proposer des cours sur les comportements à proscrire, après une première séance au ministère des Finances touché par un récent scandale.

“Nous préparons actuellement” la mise en place d’un tel programme, a déclaré jeudi à l’AFP un responsable du cabinet du Premier ministre Shinzo Abe. L’initiative pourrait être approuvée dès la semaine prochaine à l’occasion d’une réunion présidée par M. Abe, qui se penchera sur “les conditions de création d’une société où toutes les femmes brillent”, a rapporté le quotidien Mainichi.

Le nombre de fonctionnaires qui seront concernés par cette “formation” n’est pas connu. Selon certains médias, la mesure pourrait devenir obligatoire pour les bureaucrates susceptibles d’être promus.

Le Japon, pays empreint d’une mentalité sexiste où il est difficile pour les victimes de dénoncer les violences sexuelles sous peine de subir insultes et menaces, est globalement resté à l’écart de la vague mondiale #MeToo, même si l’on a constaté quelques initiatives allant dans le même sens après une affaire de harcèlement sexuel impliquant un responsable du ministère des Finances.

Soutien

Junichi Fukuda, vice-ministre administratif au ministère des Finances, a été contraint de démissionner après les accusations d’une journaliste d’une chaîne de télévision, mais il a été verbalement soutenu par son ex-patron, le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Taro Aso.

Cette semaine, un autre haut fonctionnaire, chargé des relations avec la Russie au ministère des Affaires étrangères, a été suspendu pour neuf mois, la presse japonaise évoquant une affaire de harcèlement sexuel. Le chef de la diplomatie, Taro Kono, s’est refusé à clarifier les raisons de la sanction, par respect pour la vie privée de “la victime”.

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