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Bono pour défendre les couleurs de l’Irlande au Conseil de sécurité

"L'Irlande croit dans les Nations unies et moi aussi", a lancé Bono pour défendre la candidature de son pays à un siège de membre non-permanent du Conseil de sécurité en 2021 (archives). KEYSTONE/AP/ALEX BRANDON sda-ats

(Keystone-ATS) L’Irlande a sorti lundi l’artillerie lourde pour lancer à New York sa candidature à un siège de membre non-permanent du Conseil de sécurité en 2021. Le pays fait appel à Mary Robinson, présidente et ex-responsable de l’ONU, et surtout à Bono, chanteur du groupe U2.

Dans les jardins du siège des Nations unies, 400 invités ont assisté à des discours de la présidente d’Irlande, de son Premier ministre, de son ministre des Affaires étrangères et surtout de Bono, vainqueur à l’applaudimètre. “L’Irlande croit dans les Nations unies et moi aussi”, a lancé la star du rock.

“Le monde est secoué” et les “acquis sont menacés”, a-t-il ajouté en évoquant les grands accords ou organisations internationales mis en cause par l’unilatéralisme de Donald Trump, citant notamment l’accord de Paris sur le Climat.

Et d’enchaîner avec un plaidoyer en faveur de l’Irlande, rivale du Canada et de la Norvège pour l’un des deux postes prévus au Conseil de sécurité pour leur groupe de pays lors d’une élection programmée en juin 2020. “Ils sont trop grands”, a dit le chanteur, de petite taille, à propos des Norvégiens, faisant rire l’assistance.

“Créateur de ponts”

La star avait invité la veille les ambassadeurs des 193 pays membres de l’ONU à assister à un concert de son groupe au Madison Square Garden. “150 ambassadeurs ont assisté au concert, je n’ai jamais vu cela pour un évènement organisé à New York par un pays”, a commenté émerveillé l’un d’eux.

Mary Robinson, ex-commissaire aux Droits de l’Homme des Nations unies (1997-2002), a fait valoir la capacité de son pays à jouer les médiateurs. “Nous pouvons être un créateur de ponts”, a-t-elle dit, en reconnaissant que le Conseil de sécurité, divisé aujourd’hui sur plusieurs conflits (Syrie, Yémen…) “n’était pas facile”.

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