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Brian Wilson: une légende vivante à Montreux

Brian Wilson entouré de dix musiciens a présenté une partie de son album Pet Sounds dimanche soir devant un public acquis à sa cause. KEYSTONE/EPA KEYSTONE/CYRIL ZINGARO sda-ats

(Keystone-ATS) Le Beach Boy Brian Wilson, soutenu par une dizaine de musiciens a fait revivre son mythique album Pet Sounds dimanche au Montreux Jazz Festival. Auparavant le chanteur anglais Bryan Ferry, fondateur de Roxy Music, avait livré un concert plutôt pêchu.

Pathétique et émouvant, le concert de Brian Wilson, ancien leader des Beach Boys, 75 ans, tient beaucoup à ses dix musiciens qui ont livré un excellent show à l’américaine. L’oeil bleu, la crinière tirée en arrière, le Californien est resté statique le temps du concert, assis derrière son piano, alors que la fièvre du dimanche soir opérait sur son groupe.

Qu’importe, le public s’est montré ravi de voir en face de lui une légende vivante. Comme mise en bouche, le concert a commencé par quelques titres des Beach Boys du début des sixties, dont le célébrissime “I Get Around” ou encore “Sail On Sailor”. Différents musiciens ont assuré la partie vocale, dont Al Jardine, un autre ex-Beach-Boy, ainsi que son fils Matt.

Puis le légendaire Brian Wilson annonce que le groupe va passer à quelque chose de plus artistique. C’est parti pour “Pet sounds”, l’album de légende qu’il a créé en 1966 et dont les 50 ans ont été célébrés l’an dernier. L’opus a ouvert la voie au rock psychédélique.

Onzième disque des Beach Boys, s’écartant de la légèreté des titres précédents, il a été encensé par Paul McCartney, Eric Clapton, Elton John ou Roger Waters. Il est toujours considéré comme l’un des plus influents de tous les temps.

Pas fait pour cette époque

Le chanteur lance “Wouldn’t It Be Nice” et la magie opère. Le public pardonne les phrases non terminées, rattrapées avec brio par le groupe. Suivent notamment “I Just Wasn’t Made For This Time”, “God Only Knows” ou “I Know There’s An Answer”.

Puis dans le morceau “Pet Sounds”, les spectateurs retrouvent les sons typiques qui ont donné le titre à l’album: sonnettes de vélo, bruitages de train, aboiements de chien. Le cerveau des Beach Boys, déjà marqué par des épisodes de schizophrénie, l’avait composé réfugié dans un studio, tandis que son groupe partait en tournée en Asie.

Le concert s’est achevé avec des grands hits des Beach Boys. Jeunes et moins jeunes ont fini la soirée en se déhanchant notamment sur “Surfin’ USA”.

Du punch

Auparavant, le dandy Bryan Ferry, 71 ans, a livré un show rock, parfois puissant parfois incantatoire. Accompagné d’excellents musiciens, dont une saxophoniste et une violoniste hors pair, il a revisité nombre de titres de son ancien groupe Roxy Music de sa voix au timbre suave.

“The Main Thing, “Slave To Love”, “Virginia Man”, “Avalon”, “Love Is The Drug” ou “Let’s Stick Together” ont fait tanguer ou danser le public. Là aussi dans une salle pas vraiment pleine, la mayonnaise a pris.

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