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Canada: des millions de dédommagement pour un ex-détenu de Guantanamo

Omar Khadr a passé 10 ans à la prison de Guantanamo avant d'être transféré au Canada et libéré sous conditions en 2015 (archives). KEYSTONE/AP The Canadian Press/NATHAN DENETTE sda-ats

(Keystone-ATS) Le gouvernement canadien présentera des excuses et versera des millions de dollars à un Canadien, ancien détenu de Guantanamo, selon des médias. Capturé à l’âge de 15 ans en Afghanistan, Omar Khadr a été emprisonné pendant 13 ans, dont 10 à la prison de Guantanamo.

Omar Khadr a été emprisonné pendant 13 ans, dont 10 à la prison de Guantanamo. Il a ensuite été transféré au Canada et libéré sous conditions en 2015. L’ex-détenu obtiendra au moins 10 millions de dollars canadiens (près de 7,5 millions de francs) de dédommagement du gouvernement fédéral pour les mauvais traitements subis pendant sa captivité, indiquent mardi les quotidiens Globe and Mail et Toronto Star, citant des sources anonymes.

Omar Khadr était devenu le plus jeune détenu de la prison de Guantanamo après sa capture en Afghanistan en 2002 et son transfert vers la prison américaine à Cuba. Il avait été condamné en 2010 à huit ans de prison pour avoir jeté une grenade sur les forces armées américaines en Afghanistan, tuant un sergent.

Après près de huit ans passés à Guantanamo, M. Khadr a obtenu en 2010 son extradition vers le Canada contre des aveux faits auprès des Etats-Unis. Il avait été transféré en 2012 dans une prison de haute sécurité au Canada.

“Pas de commentaire”

Ses avocats s’étaient battus pendant plusieurs années pour faire reconnaître son statut de mineur au moment des faits, ce que la Cour suprême du Canada avait finalement fait une semaine après sa libération conditionnelle en 2015. Ses avocats réclamaient 20 millions de dollars au gouvernement canadien, estimant que ses droits en tant que prisonnier avaient été bafoués.

Interrogé, le cabinet du Premier ministre canadien Justin Trudeau a indiqué ne pas pouvoir confirmer ces informations de presse. Un porte-parole du ministère de la Sécurité publique a précisé qu’en raison de la nature “strictement confidentielle” du processus de règlement, “le gouvernement n’est pas en mesure de fournir un commentaire additionnel sur ce dossier.”

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