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Casernes chinoises à Hong Kong interdites aux chasseurs de Pokémon

Les joueurs de Pokemon Go (ici au Japon) ont encore plus les yeux scotchés à leur écran que d'habitude (archives). KEYSTONE/EPA/KIMIMASA MAYAMA sda-ats

(Keystone-ATS) L’armée chinoise déployée à Hong Kong a interdit ses casernes aux chasseurs de “monstres de poche” au moment où la déferlante Pokemon Go débarque à Hong Kong. Le jeu fait fureur depuis lundi dans l’ancienne colonie britannique obsédée par les smartphones.

Ses sept millions d’habitants ont encore plus les yeux scotchés à leur écran que d’habitude. Ils recherchent les “monstres de poche” (Pokemon vient de “pocket monsters”) dans les centres commerciaux ou les bâtiments officiels, entre autres.

Le jeu consiste à tenter de capturer des créatures virtuelles cachées dans le monde réel via une application ludique. L’application utilise la réalité augmentée, une technologie qui fait apparaître des éléments virtuels dans le monde réel.

L’Armée populaire de libération (APL) chinoise a mis en garde: pas question d’entrer dans ses casernes. “Les casernes sont des zones interdites aux termes de la loi hongkongaise. Sans autorisation du commandement, personne ne peut entrer dans les zones interdites”, a déclaré un porte-parole.

Une fatwa en Arabie saoudite

La police s’en est aussi mêlée. “Lorsque vous capturez des monstres, restez vigilants et conscients de votre environnement”, a-t-elle demandé dans une video postée sur son compte Facebook. “Les commissariats de police sont réservés aux gens qui ont besoin des services de la police, les joueurs ne sont pas autorisés à y jouer, soyez un joueur intelligent”.

Le japonais Nintendo a inventé les Pokemon il y a 20 ans. Le jeu Pokemon Go a débarqué il y a peu dans plus de 40 pays. La frénésie du jeu a donné lieu à de nombreux incidents dans le monde, au point que les autorités plusieurs pays ont émis des recommandations pour traquer en toute sécurité, des Etats-Unis à la Bosnie.

D’autres l’ont même banni: l’Arabie saoudite a remis au goût du jour une fatwa datant de 2001, et en Indonésie, il a été interdit aux fonctionnaires, policiers et militaires.

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