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Christian Levrat: la Suisse doit clarifier sa relation avec l’UE

La Suisse va au-devant d'une année cruciale, selon le PS du président Christian Levrat et de la vice-présidente Nadine Masshardt. KEYSTONE/PETER KLAUNZER sda-ats

(Keystone-ATS) La Suisse va au-devant de votations cruciales pour son avenir en 2017. La question de l’immigration doit aller de pair avec celle des relations avec l’Union européenne, estime le PS.

Une votation n’a de sens que si elle donne une perspective. Un vote sur l’immigration devrait donc aussi porter sur les bilatérales, a lancé le président du parti Christian Levrat vendredi à Berne à l’occasion du traditionnel rendez-vous de la Fête des Rois avec les médias. Il n’a toutefois pas donné de précision sur une telle votation.

Le peuple n’a en revanche pas besoin de se prononcer sur le maintien du statu quo. M. Levrat s’est ainsi montré sceptique sur le projet de son collègue de parti, le politologue tessinois Nenad Stojanovic. Ce dernier a annoncé sans aucun soutien de partis le lancement d’un référendum contre la mise en oeuvre de l’initiative sur l’immigration de masse.

Situation difficile

La situation est fondamentalement difficile, estime le PS. Avec l’initiative RASA (“Sortons de l’impasse”) et celle annoncée de l’ASIN sur la résiliation de l’accord de libre circulation, il y des velléités parallèles et contradictoires de clarifier les relations avec l’UE.

Dans ce dossier, le PS prend l’UDC pour cible. Les débats ont montré que le parti qui a lancé l’initiative contre l’immigration de masse n’avait pas la volonté de trouver des solutions, a dit la vice-présidente des socialistes Nadine Masshardt. L’UDC ne fait qu’exploiter des problèmes et nourrir le populisme.

AVS torpillée?

Autre point fort cette année, le futur de la prévoyance vieillesse. Le danger existe que les forces de droite torpillent la réforme 2020 au Parlement, a poursuivi Christian Levrat. Le PS a déjà fait suffisamment de concessions dans ce dossier, a-t-il prévenu, le PLR et l’UDC doivent en être conscients.

Si la réforme arrive devant le peuple, les débats seront durs au sein de la gauche, estime le conseiller aux Etats fribourgeois. En Suisse romande, des comités contre la réforme se sont déjà constitués.

Mais l’attention sera d’abord tournée vers la 3e réforme de la fiscalité des entreprises, en votation le 12 février. Les premiers sondages laissent le PS optimiste. La réforme n’aide que les grandes multinationales.

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