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Cilic offre un deuxième Saladier d’argent à la Croatie

(Keystone-ATS) La France de Yannick Noah a échoué.

Lucas Pouille n’a rien pu faire dans le quatrième match de la finale de la Coupe Davis face à Marin Cilic, qui a ainsi offert à la Croatie son deuxième Saladier d’argent après celui conquis en 2005.

Marin Cilic s’est imposé 7-6 (7/3) 6-3 6-3 en 2h19′ devant Lucas Pouille (ATP 32), qui n’avait pas été titularisé vendredi mais a été préféré à Jérémy Chardy (ATP 40) pour cette dernière journée. Le no 7 mondial avait permis à son équipe de mener 2-0 vendredi soir grâce à sa victoire sur Jo-Wilfried Tsonga (ATP 259). Borna Coric (ATP 12) avait auparavant dominé Jérémy Chardy, en trois sets également, alors que la paire Pierre-Hugues Herbert/Nicolas Mahut a apporté à la France le point de l’espoir samedi en double.

Cet espoir fut cependant de courte durée, Marin Cilic ne tremblant pas au moment de porter l’estocade malgré une certaine nervosité. Et les choix opérés par le capitaine Yannick Noah peuvent désormais être ouvertement critiqués: pourquoi a-t-il ainsi opté pour la terre battue, comme son prédécesseur Arnaud Clément l’avait déjà fait pour la finale de 2014 perdue face à la Suisse dans le même Stade Pierre Mauroy de Lille? Et pourquoi avoir fait confiance au convalescent Jo-Wilfried Tsonga, qui a même songé à abandonner vendredi en raison de douleurs aux adducteurs?

Une belle revanche

Marin Cilic (30 ans) ne s’est quant à lui, et pour une fois, pas posé de questions. Le finaliste du dernier Open d’Australie peut savourer sa revanche, lui qui avait craqué mentalement en finale de l’édition 2016 à Zagreb: il s’était incliné en cinq sets face à Juan Martin Del Potro après avoir pourtant mené deux manches à zéro et alors qu’il pouvait offrir le titre à son équipe. Ivo Karlovic avait ensuite été nettement battu dans le cinquième match décisif par Federico Delbonis, qui avait permis à l’Argentine de conquérir son premier Saladier d’argent.

Borna Coric (22 ans) n’a donc pas eu besoin d’entrer dans l’arène dimanche. Ce sacre a également une saveur particulière pour le no 2 croate. D’une part, il fut le héros de la demi-finale face aux Etats-Unis, dans laquelle il avait battu Frances Tiafoe en cinq sets dans le cinquième match après que Marin Cilic avait flanché au moment de conclure face à Sam Querrey. D’autre part, Borna Coric garde lui aussi un triste souvenir de la finale de 2016: il avait dû y renoncer sur blessure, alors que c’est probablement lui qui aurait dû disputer le match décisif.

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