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Cinq kamikazes se font exploser lors de raids de l’armée libanaise, un mort

En août 2014, l'armée libanaise était déjà intervenue à Aarsal au Liban, alors qu'une trentaine de soldats et policier avaient été enlevés par l'EI et Al-Qaïda (archives). KEYSTONE/AP/BILAL HUSSEIN sda-ats

(Keystone-ATS) Cinq kamikazes se sont fait exploser vendredi lors de raids de l’armée dans des camps de réfugiés syriens dans une région de l’est du Liban où sévissent des groupes djihadistes. Une fillette a été tuée et des soldats ont été blessés.

Les attaques ont été menées contre des unités militaires intervenues dans les camps Al-Nour et Al-Qariya dans la région d’Aarsal, frontalière de la Syrie ravagée par la guerre, a indiqué le commandement de l’armée dans un communiqué. Les opérations militaires à la “recherche de terroristes et d’armes” ont pris fin, selon une source de sécurité.

Une source militaire, interrogée par l’AFP, a affirmé qu’un nombre indéterminé de personnes avaient été arrêtées. “L’objectif de l’opération était d’arrêter un homme recherché et c’est cet homme qui s’est fait exploser en premier”.

Fillette de deux ans et demi

“Lors de descentes dans le camp Al-Nour, un kamikaze a fait détoner sa ceinture explosive à l’arrivée d’une unité de l’armée. Trois soldats ont été blessés”, selon le commandement militaire. Trois autres kamikazes se sont ensuite fait exploser mais sans faire de blessés.

Une fillette d’un couple de réfugiés syriens a péri dans le camp Al-Nour dans l’une des attaques suicide, a indiqué un nouveau communiqué de l’armée. Selon une source médicale, elle était âgée de deux ans et demi.

Dans le camp d’Al-Qariya, “l’un des terroristes a fait exploser sa ceinture explosive sans faire de blessés”. Mais quatre soldats ont été blessés par le tir d’une grenade, a-t-il ajouté.

Zone frontalière avec la Syrie

Plus de 1,1 million de Syriens ont fui leur pays pour se réfugier au Liban. La guerre qui ravage la Syrie depuis mars 2011 déborde sur ce pays voisin où la zone frontalière a été le théâtre d’attentats à la bombe et de multiples affrontements meurtriers entre l’armée et des groupes djihadistes État islamique (EI) et Al-Qaïda.

La ville d’Aarsal est frontalière de la région syrienne de Qalamoun. La frontière poreuse permet aux hommes armés de se déplacer d’un côté à l’autre à travers des passages non officiels.

En août 2014, l’EI et Al-Qaïda, des groupes rivaux, ont enlevé une trentaine de soldats et policiers libanais à Aarsal. Seize d’entre eux ont été libérés fin 2015 à l’issue de longues négociations alors que l’EI détient toujours neuf militaires.

Depuis 2014, l’armée mais aussi le mouvement chiite libanais Hezbollah attaquent régulièrement ces deux groupes dans la Békaa, où se trouve la région d’Aarsal. Des fiefs du Hezbollah avaient été en outre visés au Liban par des attentats sanglants revendiqués par l’EI.

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