Conjoncture: la crise n'est pas terminée, estime l'OCDE
La crise n'est pas terminée, estime l'OCDE. La reprise risque d'être freinée si les menaces qui planent sur l'économie mondiale, comme une poursuite de la flambée du prix du pétrole ou un ralentissement plus marqué que prévu en Chine, devaient se conjuguer.
Pour la Suisse, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) table, dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques, sur une solide croissance en 2011 et 2012. Elle prévoit une progression du PIB de respectivement 2,7% et de 2,5%, revoyant ainsi à la hausse ses dernières estimations.
L'accélération de la croissance devrait être favorisée par le bas niveau des taux d'intérêts. Cette tendance devrait toutefois ralentir en 2012. Selon l'OCDE, la BNS devrait graduellement abandonner sa politique expansionniste afin d'éviter une surchauffe dans certains secteurs et une inflation trop importante.
Baisse du chômage
En parallèle, le chômage devrait continuer de baisser, passant à 4,1% en 2011 et 3,9% en 2012, ce qui agira comme dopant pour la consommation domestique, a encore souligné l'OCDE.
Au chapitre des risques potentiels pour la Suisse, l'OCDE identifie les fluctuations sur le marché des changes. Les exportations suisses pourraient pâtir de l'attrait du franc comme valeur refuge.
Croissance mondiale à 4,2%
Globalement, l'OCDE confirme ses précédentes prévisions publiées en novembre. La reprise devrait donc toujours traverser un trou d'air cette année, avec une croissance mondiale de 4,2% (après 4,9% en 2010), avant de redémarrer l'an prochain à 4,6%.
Pour les pays riches membres de la zone OCDE, l'organisation table toujours sur une croissance de 2,3% en 2011 et 2,8% en 2012. "La situation du marché du travail devrait continuer de s'améliorer lentement", selon le rapport.
En revanche, le ciel continue de s'assombrir sur le Japon, après le séisme, le tsunami et la crise nucléaire. Désormais, l'organisation s'attend à une récession de 0,9% en 2011, suivie toutefois d'un rebond de 2,2% dès l'an prochain.