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Conseil fédéral: Zuppiger se retire – Walter nouveau candidat

(Keystone-ATS) Bruno Zuppiger, impliqué dans une affaire de détournement d’héritage, a retiré jeudi sa candidature à l’élection au Conseil fédéral. Le président du Conseil national Hansjörg Walter remplace le Zurichois sur le ticket UDC pour le gouvernement aux côtés de Jean-François Rime.

Bruno Zuppiger a indiqué avoir pris la décision de retirer sa candidature de son plein gré jeudi matin, après une discussion avec Caspar Baader, président du groupe UDC, Toni Brunner, président de l’UDC, et Christoph Blocher, responsable de la stratégie de l’UDC. “Je ne voulais pas être une charge pour mon parti”, a précisé le conseiller national.

A l’issue d’une séance extraordinaire de trois heures du groupe UDC aux Chambres fédérales, Toni Brunner et Caspar Baader ont admis avoir mal jugé la situation. Ils affirment qu’ils ont reçu “un tuyau d’une personne extérieure au groupe parlementaire” une trentaine d’heures avant la désignation de M. Zuppiger et que le Zurichois ne leur avait pas tout dit.

265’000 francs

Selon la “Weltwoche”, hebdomadaire proche de Christoph Blocher, M. Zuppiger, alors qu’il était exécuteur testamentaire, aurait gardé 265’000 francs légués par une de ses anciennes employées défunte au lieu de reverser la somme à deux organisations d’utilités publiques.

Il n’aurait versé l’argent que plusieurs années plus tard aux associations bénéficiaires. Les deux parties se sont finalement entendues pour garder le silence, selon le Zurichois.

Walter sur le ticket UDC

Suite au retrait de Bruno Zuppiger, le groupe UDC a désigné le Thurgovien Hansjörg Walter aux côtés du conseiller national fribourgeois Jean-François Rime comme candidat au Conseil fédéral. Le président de l’Union suisse des paysans, âgé de 60 ans, a déjà participé à la course au gouvernement en 2008, lorsqu’Ueli Maurer l’avait battu d’une seule voix au 3e tour de scrutin.

Les deux candidats UDC ont assuré qu’ils essaieraient de ravir le fauteuil d’Eveline Widmer-Schlumpf, mais ne s’attaqueraient pas à un siège libéral-radical. “Quand on invoque la concordance, on ne peut pas la briser soi-même”, a justifié le Thurgovien.

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