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COP24: des problèmes “à moitié résolus” avant Katowice

Les émissions de CO2 liées à la combustion des carburants fossiles, représentant plus des trois quarts des émissions globales, ont augmenté en 2017 (photo d'illustration). KEYSTONE/AP/FRANK AUGSTEIN sda-ats

(Keystone-ATS) “Il y aura un accord à Katowice, mais il est difficile de dire s’il sera robuste ou faible”, selon le chef de file de la délégation suisse, Franz Perrez. La dernière réunion préparatoire du sommet sur le climat COP24 a laissé de nombreux problèmes “à moitié résolus”.

La principale pierre d’achoppement est “la durée de la flexibilité dont disposeront les pays en développement”, a expliqué à Keystone-ATS le chef de la division des Affaires internationales de l’Office de l’environnement (OFEV) qui représentait la Suisse à Cracovie. Les grands émetteurs des pays en développement ont donné “des signaux divers” sur la question.

Ce point doit être résolu lors du sommet mondial sur le climat de la COP24 qui se tiendra du 2 au 14 décembre à Katowice en Pologne. Le sommet doit définir les règles pour l’application de l’accord de Paris, notamment concernant la “transparence”, c’est-à-dire la façon dont les Etats rendent compte de leurs actions, de leurs financements, de leurs résultats.

Les représentants de 35 pays participaient à la dernière pré-COP, qui s’est tenue de lundi à mercredi à Cracovie, dans le sud de la Pologne. La réunion préparait les négociations de la COP24 .

Position “ambitieuse” de la Suisse

La Suisse, représentée par M. Perrez, “joue un rôle important dans les négociations. Elle défend une position ambitieuse et lutte pour des règles claires et contraignantes”, explique le négociateur. Le travail de ce dernier devra d’ailleurs se poursuivre, notamment par des réunions informelles, jusqu’au sommet de Katowice.

La communauté internationale doit finaliser l’accord de Paris pour atteindre l’objectif de limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C, voire à 1,5°C par rapport au niveau de la Révolution industrielle. L’accord incite les pays à revoir à la hausse leurs engagements, qui à ce stade conduisent le monde bien au-delà de 3°C.

Pour rester sous 1,5°C de réchauffement, déjà source de forts impacts, il faudrait que les émissions de CO2 déclinent bien avant 2030 et fortement (-45% d’ici 2030 par rapport à leur niveau de 2010), relevait le rapport des experts climat de l’ONU (GIEC) au début octobre.

“Le rapport du GIEC a montré l’urgence d’agir”, souligne M. Perrez. Toutefois, “il aura surtout un impact l’année prochaine, quand nous discuterons des ambitions de réduction”, précise-t-il.

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