Couverture de “Tintin en Amérique” vendue pour 1,3 million d’euros
(Keystone-ATS) Un Tintinophile fortuné a acquis samedi l’oeuvre de bande dessinée la plus chère au monde, la mythique couverture de “Tintin en Amérique”, réalisée en 1932 par Hergé. Il a déboursé la somme record de plus de 1,3 million d’euros (1,6 million de francs) lors d’une vente consacrée à cet auteur chez Artcurial.
“L’oeuvre a été vendue 1’338’509,20 euros, frais compris, par une personne qui tient à conserver l’anonymat”, a annoncé une porte-parole de la maison d’enchères. Le précédent propriétaire, lui aussi resté anonyme, l’avait acquise pour la somme de 764’218 euros en 2008.
La maison d’enchères n’a pas rendu publique l’estimation avant la vente. Elle attendait cependant au moins 1 million d’euros, battant ainsi le record de 2008, selon la porte-parole.
Cette couverture signée Hergé de “Tintin en Amérique” (encre de Chine et gouache de couleur) a été réalisée par l’auteur belge pour la première édition de l’aventure du petit reporter aux éditions du Petit Vingtième. Elle a été publiée ensuite aux éditions Ogéo en 1934 et aux éditions Casterman en 1935.
Pièce maîtresse
Il n’existe que cinq couvertures gouachées en couleur directe des aventures de Tintin. Deux sont dans des collections privées, dont celle qui vient d’être vendue. Les autres sont conservées par la Fondation Moulinsart.
Cette fameuse couverture était la pièce maîtresse de cette 3e vente organisée par Artcurial et entièrement consacrée à Hergé et Tintin. Elle montre le reporter habillé en cow-boy – pantalon long, stetson, chemise à carreaux et foulard rouge – tranquillement assis au milieu de rochers, en train de manger dans une poêle, Milou à ses côtés rongeant un os. Derrière le célèbre duo, trois indiens coiffés de plumes et armés de haches montent une embuscade.
La vente comprenait également quelque 300 objets dérivés, ainsi qu’une collection de près de 80 albums, avec “Tintin au pays des Soviets” et “Tintin au Congo” en tirage de tête. Tous deux sont signés “Tintin et Milou”, respectivement Hergé et Germaine Kieckens, sa première femme.
