Début de l’élection présidentielle au Tchad

(Keystone-ATS) Les électeurs tchadiens ont commencé à se rendre aux urnes dimanche matin pour la présidentielle. Elle devrait voir le chef de l’Etat sortant Idriss Déby obtenir un cinquième mandat à la tête du pouvoir qu’il occupe sans partage depuis 1990.

Quelque six millions d’électeurs tchadiens sont appelés à élire leur président parmi 13 candidats dont le chef de l’Etat, Idriss Déby. Il a fait campagne sur le thème que seul son gouvernement était en mesure de prendre les mesures nécessaires pour garantir la stabilité dans la région.

Electrices et électeurs, en files séparées, attendaient dans le calme leur tour pour voter, munis de leur carte d’électeur biométrique. Les forces de sécurité étaient présentes en masse dans le quartier.

“Nous sommes venus voter pour le président afin de garantir la paix dans notre pays. Autour de nous, dans les pays voisins, il y a trop de problèmes”, a commenté Fatima Zara, une fonctionnaire, faisant la queue pour déposer son bulletin dans l’urne.

Changement attendu

Treize candidats plaidant pour le changement, dont le chef de file de l’opposition Saleh Kebzabo, sont en lice face à Idriss Déby qui possède l’avantage d’un contrôle efficace sur les médias tchadiens ainsi que sur l’appareil administratif.

“Je me suis levé de bonne heure pour venir voter car nous voulons le changement”, a déclaré Mathieu Madjitulngar, un chômeur de la banlieue de N’Djaména.

Les bureaux de vote fermeront à 19h00. Nomades, militaires et réfugiés ont voté dès samedi.

Les résultats provisoires de ce premier tour ne sont attendus que dans 15 jours, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Le Tchad joue un rôle important dans la mission militaire régionale engagée contre les organisations islamistes liées à Al Qaïda ou contre le groupe Boko Haram installé dans le nord du Nigeria.