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Détente sur le front de la pénurie de vaccins combinés pédiatriques

Il faudra environ deux ans pour que les stocks de vaccins soient constitués (image symbolique). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) La situation se détend sur le front de la pénurie de vaccins combinés pédiatriques annoncée début juin. Les produits sont à nouveau livrables et des mesures vont être prises.

Depuis début juin, la Suisse est confrontée notamment à une rupture de stock d’un vaccin combiné destiné aux enfants de 2 mois à 4 ans. Il est utilisé pour la première vaccination et les vaccinations de rappel de la diphtérie, du tétanos, de la coqueluche, de l’hépatite B, de la polio et de l’Haemophilus influenzae de type b.

Le fabricant avait expliqué avoir rencontré un problème dans son usine en Belgique. Sur la liste des ruptures de stock de l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE), la date de livraison probable a maintenant été reportée de la mi-juillet à la fin du mois au plus tôt.

Néanmoins, Mark Witschi, chef de la section Recommandations vaccinales et mesures de lutte à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), ne s’attend pas à d’autres contretemps, a-t-il indiqué à l’ats.

Un autre vaccin combiné contre cinq maladies était également indisponible; une quantité suffisante pour deux mois vient d’être livrée, ajoute M. Witschi. Le problème se pose surtout lorsque les deux préparations font défaut, à cause de la vaccination contre la coqueluche, car il n’y a pas d’alternative en Suisse.

Stockage obligatoire

Afin que de tels événements ne se reproduisent plus, une ordonnance entrera en vigueur en octobre imposant un stockage obligatoire de certains produits thérapeutiques. L’OFSP et l’OFAE s’attendent toutefois à ce qu’il faille environ deux ans pour que le système fonctionne et que les stocks soient constitués, précisément parce que la situation est tendue sur le marché.

En outre, selon M. Witschi, les deux offices ainsi que Swissmedic et la Pharmacie de l’armée sont en train d’élaborer les bases permettant d’importer des vaccins et des médicaments autorisés à l’étranger mais pas en Suisse. Le cadre légal et le financement doivent encore être précisés. Actuellement, les médecins peuvent le faire, sous leur propre responsabilité.

Les pénuries de vaccins ne sont pas l’apanage de la Suisse. Un sondage effectué en Europe par l’OMS a montré que 77% des pays en avaient connu au moins une en 2015. Parmi les causes citées figuraient notamment la durée et la complexité de la production, les obstacles à la commercialisation, les procédures d’homologation peu efficientes et disparates, ainsi que la fièvre des concentrations dans la branche.

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