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Démarrage du dossier électronique à Neuchâtel

Laurent Kurth, conseiller d'Etat neuchâtelois, a présenté "Mon Dossier Sante", le dossier électronique du patient dans le canton de Neuchâtel. KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) Le dossier électronique du patient sera accessible aux 500 patients diabétiques neuchâtelois à partir de novembre, s’ils le souhaitent. Il sera ouvert à l’ensemble des Neuchâtelois au printemps 2022.

“C’est un véritable partenariat public-privé”, qui a nécessité quatre ans de travail, a déclaré lundi à Neuchâtel Laurent Kurth, conseiller d’Etat en charge de la santé. Près de 50 prestataires de soins (médecins, hôpitaux, EMS, pharmaciens, soins à domicile) y ont été associés.

Pour pouvoir associer les partenaires de terrain, le canton de Neuchâtel a préféré développer son propre projet nommé “Mon dossier Santé”. Au total, il y en a huit communautés électroniques en Suisse, dont une nommée Cara pour le reste de la Suisse romande, qui a démarré à fin mai.

“Avec Cara, on a le même partenaire technique (La Poste) mais l’accompagnement est différent”, a expliqué Caroline Gallois-Vinas, responsable de la cellule cybersanté du canton. “On a essayé de susciter la confiance des professionnels, les médecins notamment, pour permettre leur adhésion et qu’il y ait une forte mobilisation”, a ajouté Laurent Kurth.

Avantage pour le patient

Les communautés régionales électroniques doivent rester interopérables entre elles. “Si une personne a un accident de ski en Valais par exemple, l’Hôpital de Sion pourra avoir accès au dossier électronique neuchâtelois”, a ajouté Laurent Kurth.

“Le dossier électronique du patient permet de limiter les examens à double grâce à la centralisation des informations”, a expliqué André-Philippe Méan, médecin, membre de la Société neuchâteloise de médecine. Il permet de renforcer la compétence des patients et leur prise en charge de leur santé, a-t-il ajouté.

Selon André-Philippe Méan, le patient sera “un véritable acteur de la santé”, car il décidera lui-même d’ouvrir un dossier, de définir les accès et de pouvoir consulter les données de santé en tout temps. “Un diabétique pourra par exemple mettre le résultat de ses prises de sang dedans”, a-t-il ajouté.

Données sensibles

“Comme les données médicales sont des données sensibles, une attention particulière a été portée à la sécurité”, a ajouté Caroline Gallois-Vina. Les données sont hébergées en Suisse et la certification, réalisée par un organisme indépendant, a nécessité 400 critères. Les assureurs maladie et les employeurs n’ont pas accès aux données.

Même si la sécurité est élevée, “le risque zéro de cyberattaque n’existe pas”, a expliqué Caroline Gallois-Vina. “On restera sous vigilance. Et si l’on a le moindre doute, on suspendra temporairement la plateforme”.

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