Les faons, qui passent leurs premières semaines de vie cachés dans les hautes herbes des champs, sont en cette période de l'année sous la menace des faucheuses, avertit mardi la Haute école suisse d'agronomie (HESA). Celle-ci teste un drône équipé d'une caméra thermique afin de détecter les petits cervidés.

"La végétation étant particulièrement en avance cette année, les regains seront bientôt coupés et il en va de même pour la récolte de l'orge. Or, des faons continuent à voir le jour et restent toujours 3 à 4 semaines à l'abri des hautes herbes. Il faut donc compter sur leur présence au coeur des champs jusqu'à la mi-juillet", met en garde la HESA dans un communiqué.

Face au danger que représentent faux et moissonneuses, au lieu de fuir, les faons effrayés s'aplatissent sur le sol, explique la HESA, qui précise que le pelage tacheté des faons n'est d'aucun secours.

Selon la Haute école d'agronomie, les agriculteurs observent les biches de très près et savent évaluer dans quels champs elles laissent grandir leurs petits. La Protection suisse des animaux (PSA) met également à leur disposition un appareil équipé de capteurs à infrarouges afin de détecter ces animaux plus facilement. Ils font ensuite fuir les cervidés en parcourant les champs à pied et en faisant du bruit.

Toutefois, afin que le plus possible de faons aient la vie sauve, la HESA, en collaboration avec plusieurs partenaires (PSA, EPF Zurich, BFH-TI Burgdorf), teste actuellement diverses solutions, dont un drône équipé d'une caméra thermique, a-t-elle annoncé.