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Des juges français vont enquêter sur Fiat Chrysler

L'enquête judiciaire sur Fiat Chrysler vient s'ajouter à deux autres visant Volkswagen et Renault (archives). KEYSTONE/AP Fiat Chrysler Automobiles sda-ats

(Keystone-ATS) Des juges d’instruction parisiens vont enquêter sur Fiat Chrysler. Le constructeur italo-américain est à son tour visé par des suspicions de “tromperie” sur les dispositifs de contrôle des émissions polluantes de véhicules diesel, selon une source judiciaire.

Le parquet de Paris a ouvert mi-mars une information judiciaire pour “tromperie sur la qualité substantielle et les contrôles effectués avec cette circonstance que les faits ont eu pour conséquence de rendre les marchandises dangereuses pour l’homme ou l’animal”, a souligné mardi cette source.

Trois juges d’instruction du pôle santé publique vont être désignés pour mener des investigations sur un possible système visant à truquer les tests d’homologation de certains moteurs pour les faire passer pour moins polluants qu’ils n’étaient. Cette enquête judiciaire, qui vient s’ajouter à deux autres visant Volkswagen et Renault, fait suite à un rapport de la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF), transmis au parquet de Paris.

Dépassements importants

Après les révélations nées du scandale des moteurs diesel de Volkswagen, une commission d’experts indépendants avait été mise en place en octobre 2015 par la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, avec pour mission d’effectuer des tests sur une centaine de véhicules vendus en France par une douzaine de constructeurs différents.

Ses travaux ont révélé d’importants dépassements des seuils de pollution chez certains constructeurs. Ils ont aussi mis en évidence un décalage parfois considérable entre les séances d’homologation et les conditions réelles.

Début février, Fiat Chrysler (FCA) a réaffirmé que ses véhicules diesel étaient “totalement conformes aux exigences en termes d’émissions” et exprimé “ses plus amples réserves” sur des tests menés sur un seul exemplaire de véhicule, après l’enquête de la répression des fraudes en France.

Mardi soir, la firme a, à nouveau, souligné que ses voitures diesel respectaient pleinement les réglementations en matière d’émissions polluantes. Le constructeur automobile a ajouté, par la voix d’un porte-parole, qu’il continuerait à coopérer pleinement avec les autorités. Et il s’est dit certain que la question allait être totalement réglée.

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