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Des migrants qui voulaient atteindre l’UE refoulés par la Libye

La plupart des migrants interceptés venaient de l'Afrique de l'Ouest (archives). KEYSTONE/AP/ANNA SURINYACH sda-ats

(Keystone-ATS) Plus de 150 migrants qui tentaient d’atteindre l’Italie par bateau ont été interceptés samedi par les gardes-côtes libyens dans le cadre de la politique mise en place par la Libye et l’UE pour bloquer cette voie d’immigration. Ils ont été ramenés à Tripoli.

Les migrants, qui étaient entassés dans un seul canot pneumatique, ont été récupérés au large des côtes libyennes, entre les villes d’Al Khoms et Garaboulli, à l’est de Tripoli, après avoir voyagé toute la nuit sur une mer houleuse.

Leur embarcation se trouvait près d’un bateau de la garde-côte italienne qui patrouillait dans les eaux internationales quand leur voyage a été interrompu. Ils ont dû monter à bord d’un navire libyen.

Le capitaine du navire, qui les a ramenés au port de Tripoli, a expliqué qu’ils avaient été sauvés de la noyade dans des conditions difficiles en coopération avec l’Italie. La plupart des migrants venaient de l’Afrique de l’Ouest.

Rançonnés

Un des passagers du canot, un Malien de 27 ans, a expliqué qu’il s’agissait pour lui de sa deuxième tentative de passage à partir de la Libye. Après sa première tentative cette année, il a été retenu dans la ville de Zaouïa, dans l’ouest de la Libye. Sa famille a dû payer pour sa libération.

La grande majorité des migrants qui se rendent en Europe par la mer partent de l’ouest de la Libye, où les passeurs fleurissent, profitant de la situation de non Etat de droit qui prévaut dans le pays.

Une forte baisse des départs a été enregistrée depuis juillet, d’une part, parce que des groupes armés empêchent les bateaux de partir sur une partie de la côte, et, d’autre part, parce que les gardes-côtes libyens ont reçu une formation et un soutien technique de l’Italie et de l’Union européenne pour refouler les migrants.

Une fois ramenés en Libye, les migrants sont enregistrés par des agences internationales avant d’être acheminés vers des centres de détention surpeuplés. Certains se voient offrir la possibilité de rentrer chez eux, mais d’autres languissent en détention et cherchent une porte de sortie.

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