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Des stars de country joueront la veille de l’investiture de Trump

Un événement musical, gratuit et au cours duquel Donald Trump s'exprimera, est prévu jeudi, la veille de la prestation de serment du 45e président des Etats-Unis. Keystone/AP/EVAN VUCCI sda-ats

(Keystone-ATS) Le président élu Donald Trump, qui peine à trouver des artistes pour son investiture le 20 janvier, va réunir la veille des stars de la musique country. Le genre est surtout prisé dans le sud conservateur des Etats-Unis.

Les chanteurs de country Toby Keith et Lee Greenwood se produiront au Lincoln Memorial, ont annoncé vendredi les organisateurs de la cérémonie d’investiture. L’événement, au cours duquel Donald Trump s’exprimera, sera gratuit, et aura lieu jeudi, la veille de la prestation de serment du 45e président des Etats-Unis.

Toby Keith, un célèbre chanteur country des années 90, avait sorti après les attentats du 11 septembre 2001 une chanson intitulée “Courtesy of the Red, White and Blue (The Angry American)” (De la part des Rouges, Blancs, Bleus – les Américains en colère). Un appel passionné à prendre les armes en Afghanistan.

Les organisateurs avaient annoncé la participation de la chanteuse Jennifer Holliday, une vedette de Broadway. Celle-ci a finalement renoncé en raison de la réaction de ses fans. “Je présente mes sincères excuses pour mon erreur de jugement”, écrit notamment celle qui se décrit comme un “oiseau chantant apolitique” dans une lettre ouverte publiée samedi.

Les artistes attendus jeudi prochain font pâle figure avec les stars qui étaient venues chanter pour les investitures de Barack Obama. Un concert similaire organisé la veille de l’investiture proprement dite au Lincoln Memorial en 2009 avait réuni Beyonce, Shakira, Bruce Springsteen, U2 et Stevie Wonder, ainsi que la superstar de la country Garth Brooks.

La sécurité s’organise

En dépit de sa carrière dans le milieu du spectacle, le milliardaire a eu du mal à trouver des célébrités acceptant de se produire pour son investiture après sa campagne acerbe contre la démocrate Hillary Clinton. Certains des artistes qui avaient soutenu Mme Clinton, comme Katy Perry, ont prévu de venir à Washington le lendemain de la cérémonie pour une grande manifestation des droits civiques, organisée par les opposants à Donald Trump.

Au niveau sécuritaire, aucune menace ne pèse à ce stade sur la cérémonie d’investiture. Mais les forces de l’ordre se sont préparées à une éventuelle attaque au camion, selon les autorités.

Après les attaques au camion lancé dans la foule en France et en Allemagne l’an dernier, la zone prévue pour la cérémonie d’investiture et le défilé sera davantage bouclée qu’il y a quatre ans, a précisé vendredi le ministre de la Sécurité intérieure Jeh Johnson lors d’une conférence de presse.

Le périmètre “sera encore plus lourdement protégé par des poids-lourds, des camions-benne et des bétonnières pour interdire l’accès à des “véhicules non autorisés”, a ajouté le ministre. Pour autant, “nous n’avons pas connaissance d’une menace particulière et crédible” pesant sur la cérémonie d’investiture, a noté M. Johnson.

Déjà des absents annoncés

Entre 700’000 et 900’000 personnes devraient assister à cette cérémonie sur le National Mall, la grande artère qui traverse la capitale Washington, y compris 99 groupes de manifestants. Quelque 28’000 personnels des forces de sécurité seront déployés pour l’occasion.

Environ 1,8 million de personnes avaient assisté à la première investiture du président sortant Barack Obama en janvier 2009, selon la ville. La foule était moitié moins nombreuse à sa deuxième prestation de serment en janvier 2013.

Une icône du mouvement américain des droits civiques, le représentant John Lewis, n’assistera pas à l’investiture de Donald Trump, qu’il juge illégitime. C’est la première fois que M. Lewis n’assiste pas à une investiture présidentielle depuis qu’il a été élu, il y a 30 ans, à la Chambre des représentants pour la Géorgie.

Sept autres démocrates de la Chambre des représentants ont annoncé qu’ils ne seraient pas présents à la cérémonie. Plusieurs d’entre eux expliquent vouloir ainsi protester contre le futur président.

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