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Deux cents morts lors d’un glissement de terrain dans le nord-est de la RDC

La pêche sur le lac Albert est l'une des principales activités économiques en Ituri, région frontalière de l'Ouganda (photo symbolique). Keystone/EPA/STEPHEN MORRISON sda-ats

(Keystone-ATS) Le glissement de terrain survenu mercredi dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) a fait plus de 200 morts. La boue a englouti Tora, un village des pêcheurs en Ituri, sur le versant occidental du lac Albert, une zone sismique.

“Il y a de nombreuses personnes ensevelies que nous n’avons pas pu sauver”, a déclaré vendredi le vice-gouverneur de la province, Pacifique Keta, joint par téléphone. Il a expliqué que la présence des montagnes rendait les sauvetages “très compliqués”.

Un précédent bilan communiqué jeudi faisait état de quarante morts.

De nombreux lieux en Afrique de l’Ouest et du Centre sont vulnérables aux glissements de terrain, car les terres sont fortement déboisées et les communautés installées sur des versants escarpés. L’est de la république du Congo se situe par ailleurs sur une ligne de fracture sismique active à cheval sur l’ouest de l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie.

La RDC a connu dans le passé d’autres glissements de terrain meurtriers. En mai 2010, une coulée de boue qui a traversé le village de Kibiriga dans l’est du pays avait fait 19 morts et 27 disparus. En février 2002, une cinquantaine de personnes avaient trouvé la mort dans une coulée de boue et de pierres provoquée par de fortes pluies à Uvira (est), faisant 2500 sans-abri.

Vendredi, la Sierra Leone a procédé à l’inhumation de 461 personnes, dont 156 enfants, mortes dans le glissement de terrain qui a emporté des dizaines d’habitations lundi dans un faubourg de Freetown, la capitale.

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