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Deux membres d’un club de motards bruxellois devant la justice

Les juges sont interpellés par des tenues d'entraînement suspectes ainsi que par des relations troublantes (image symbolique). KEYSTONE/EPA/STEPHANIE LECOCQ sda-ats

(Keystone-ATS) Deux membres du groupe de motards “Kamikaze Riders” sont jugés depuis lundi à Bruxelles pour “appartenance à un groupe terroriste”. Leur arrestation fin 2015 avait mis la Belgique en émoi et provoqué l’annulation d’un feu d’artifice en raison de craintes d’attentats.

Les deux hommes ne doivent toutefois plus répondre de l’accusation qui pesait initialement contre eux d’avoir planifié une attaque du même type que les attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre. Arrêtés fin décembre, les deux hommes étaient au début de l’enquête soupçonnés d’avoir voulu viser des “lieux emblématiques de Bruxelles”.

Conséquence: les festivités officielles prévues le 31 décembre dans le centre de la capitale belge avaient été annulées à la dernière minute. Les enquêteurs s’appuyaient notamment sur la découverte de tenues d’entraînement de type militaire dans leur appartenant.

Répliques d’armes

Mais les prévenus ont expliqué être en possession de ces équipements parce qu’ils pratiquent l'”air-soft”, un jeu où les participants utilisent des répliques d’armes projetant des billes. Au terme de l’enquête, au cours de laquelle ni arme ni explosifs n’ont été retrouvés, le parquet a finalement demandé un non-lieu pour les accusations portant sur la planification d’un attentat.

En revanche, Saïd Saouti et Mohamed Karay doivent répondre de “participation aux activités d’un groupe terroriste” au cours de ce procès qui doit durer quatre jours devant le tribunal correctionnel de Bruxelles.

Les deux hommes sont aussi poursuivis pour avoir donné des instructions ou des formations pour la fabrication d’explosifs et pour avoir diffusé des messages avec l’intention d’inciter à commettre des infractions terroristes.

Connexions suspectes

L’accusation se fonde notamment sur le port d’insignes liés au djihadisme lors d’une partie d’air-soft et la publication de messages jugés radicaux sur Facebook. Plusieurs membres de ce groupe de motards entretenaient par ailleurs des liens avec l’ex-groupuscule islamiste radical Sharia4Belgium, basé à Anvers (nord), dont les membres ont été condamnés pour avoir notamment envoyé des volontaires se battre en Syrie.

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