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Deux rapports psychiatriques présentés au procès

Le procès du quadruple assassinat de Rupperswil (AG) se déroulera dans un bâtiment de la police argovienne, à quelques centaines de mètres du lieu du crime (archives). Keystone/WALTER BIERI sda-ats

(Keystone-ATS) Deux experts psychiatres seront appelés à la barre lors du procès de l’homme de 34 ans accusé du quadruple assassinat de Rupperswil (AG). Les audiences dureront quatre jours et débuteront le 13 mars devant le tribunal de district de Lenzburg.

Le Ministère public a demandé deux rapports psychiatrique sur le prévenu. Les autorités judiciaires ont donné cette information pour la première fois mardi. Deux rapports psychiatriques indépendants sont nécessaires pour qu’un tribunal puisse prononcer un internement à vie.

Deux experts psychiatres

Les audiences se dérouleront dans un bâtiment de la police argovienne à Schafisheim (AG), à quelques centaines de mètres du lieu du quadruple assassinat. Durant la première journée du procès, le tribunal entendra les deux experts psychiatres, a indiqué mardi le secrétariat général des tribunaux du canton d’Argovie.

Le prévenu, un Suisse, est accusé d’avoir égorgé en décembre 2015 une mère de famille, ses deux fils, ainsi que la copine de l’aîné. Il a avoué les faits. Le procureur fera connaître la peine requise lors du procès.

L’homme est accusé d’assassinats, d’extorsion de fonds, de séquestrations, de prises d’otages, d’actes sexuels avec des enfants, de contraintes sexuelles et d’incendie intentionnel. Il est également accusé de pornographie. Du matériel de pornographie enfantine a été trouvé sur divers appareils électroniques saisis par les enquêteurs.

Arrestation cinq mois après les faits

Le prévenu est un étudiant qui avait entraîné une équipe de football junior. Au terme d’une longue enquête, il a été arrêté en mai 2016 dans un café d’Aarau, cinq mois après le quadruple assassinat. Il est en exécution de peine anticipée depuis décembre 2016.

Les faits remontent au 21 décembre 2015. Le prévenu, qui habitait à quelques centaines de mètres du lieu du crime, avait attendu le départ du partenaire de la mère de famille âgée de 48 ans pour pénétrer dans la maison de ses victimes.

Il avait contraint la mère à ligoter son fils de 19 ans et l’amie de ce dernier, âgée de 21 ans, avant de la forcer à aller chercher de l’argent en ville. A son retour, elle a aussi été ligotée. L’homme a abusé sexuellement du garçon de 13 ans. Il a ensuite tué ses victimes en les égorgeant avec un couteau, puis il a mis le feu à la maison.

Arme du crime pas retrouvée

L’arme du crime, un couteau de cuisine, n’a pas été retrouvée. L’accusé dit l’avoir emballée dans du papier cadeau, puis jetée dans une poubelle publique de la ville d’Aarau tout de suite après le crime.

Après l’arrestation de l’accusé, les enquêteurs ont trouvé chez lui un sac à dos contenant une arme et du matériel de ligotage. Il avait peut-être l’intention de perpétrer un autre crime selon le même schéma que celui de Rupperswil.

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