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Deux testaments du collectionneur Gurlitt mais un seul héritier

(Keystone-ATS) Le collectionneur d’oeuvres d’art allemand Cornelius Gurlitt a rédigé deux testaments, mais n’aurait désigné qu’un seul héritier. Le second document ne fait que compléter le premier, selon la justice allemande qui va désormais empoigner ce dossier.

Le président du tribunal administratif de Munich, où ont été déposés mardi les deux testaments de l’octogénaire décédé le 6 mai, a fait cette mise au point mardi après la révélation sur l’existence d’un second testament. Les documents notariés sont datés des 9 janvier et 21 février 2014, a souligné Gerhard Zierl devant les médias.

Un légataire universel

Dans ses déclarations, le président du tribunal chargé du cas de la succession des biens de Cornelius Gurlitt fait mention d’un unique légataire universel, sans toutefois citer le Musée des Beaux-Arts de Berne. “Je ne m’exprime pas sur le contenu du testament”, a-t-il souligné, cité par l’agence de presse allemande dpa.

Le Musée des Beaux-Arts avait annoncé la semaine dernière avoir été informé qu’il avait été désigné comme légataire universel du trésor de Cornelius Gurlitt. L’ensemble de la collection, qui totaliserait quelque 1400 toiles, est estimé à plusieurs millions de francs.

Même si les testaments transmis au tribunal par un notaire ne font état que d’un seul héritier, tous les ayants droit au regard de la loi doivent être informés. L’un de ses plus proches parents serait un cousin de 93 ans, selon la presse. Ceux-ci auraient alors la possibilité de faire opposition.

Un parent éloigné de Cornelius Gurlitt, établi en Espagne, a déjà fait part de son intention de contester le fait que le musée bernois ait été désigné légataire universel. L’octogénaire allemand décédé le 6 mai dans son appartement de Munich ne laisse derrière lui ni épouse ni enfant.

Oeuvres dérobées

Parmi les 1400 toiles découvertes au domicile de Cornelius Gurlitt, fils d’un marchand d’art au passé trouble sous le IIIe Reich, se trouvent des centaines de pièces soupçonnées d’avoir été volées à des Juifs sous le nazisme.

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