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Discussion de Papandréou avec les dirigeants économiques de l’UE

(Keystone-ATS) Athènes – Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, s’est entretenu vendredi soir au téléphone avec les dirigeants de l’UE, de la Commission et de la Banque centrale européennes, ainsi qu’avec le chef de file de la zone euro. Les discussions ont porté sur “une évaluation de la situation économique en Europe”.
“Une activation du mécanisme de soutien financier adopté le 25 mars dernier par l’Union Européenne n’a ni été discutée ni demandée lors de ces discussions”, a précisé à l’AFP un responsable du bureau de presse de M. Papandréou qui a requis l’anonymat.
M. Papandréou s’est entretenu avec le président de l’UE, Herman Van Rompuy, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker.
Les discussions ont porté sur “une évaluation de la situation économique en Europe” et sur “les actions de l’UE envers les marchés”, encore selon le même responsable.
Le Premier ministre grec a eu ces entretiens téléphoniques alors que la perspective d’un plan d’aide européen à la Grèce s’est précisé, après un accord trouvé vendredi sur les conditions de prêts que les pays de la zone euro seraient disposés à garantir si nécessaire à Athènes.
“Il y a un accord sur le taux d’intérêt qui serait appliqué à la Grèce si elle devait faire appel au plan d’aide”, a indiqué une source diplomatique européenne à l’issue d’une réunion de hauts fonctionnaires des ministères des Finances et des directions du Trésor à Bruxelles.
Cet accord permettrait à la Grèce de se refinancer à un taux “moins élevé que le taux actuel du marché pour la dette grecque”, sans que “ce soit un cadeau pour autant”, a encore ajouté cette source, alors que le coût de l’emprunt pour la Grèce est monté en flêche jeudi, au dela du double de celui de l’Allemagne, référence des marchés.
L’aide, dont le montant total a été estimé par un haut responsable européen à entre 20 et 30 milliards d’euros, serait associée à des prêts du Fonds monétaire international (FMI), comme en a décidé le sommet européen du 25 mars.
Avant cet accord, le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou, avait réitéré vendredi que dans l’immédiat, son pays “n’a pas pour objectif de faire usage du mécanisme” UE-FMI.
Des sources du ministère ont dénié vendredi que le pays s’apprête à demander l’activation de ce dispositif ce week-end.

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