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Donald Trump tente de rentrer dans les rangs

Le colistier de Donald Trump Mike Pence qui paraît chargé d'éteindre les incendies qu'il allume avait déjà déclaré soutenir la réélection de Paul Ryan. "Si vous ne m'aimez pas, pas de problème. Votez Pence, c'est la même chose", a lancé le candidat républicain lors d'un meeting dans l'Iowa. KEYSTONE/EPA/SHAWN THEW sda-ats

(Keystone-ATS) Donald Trump, qui tente de revenir dans les bonnes grâces du Parti républicain après une semaine de turbulences, a annoncé vendredi son soutien au chef de file Paul Ryan. Il roule aussi pour deux autres sénateurs, se ravisant après leur avoir tourné le dos.

“J’ai besoin d’un Sénat et d’une Chambre républicains pour accomplir tous les changements que nous devons faire”, a dit Donald Trump lors d’un meeting à Green Bay, dans le nord du Wisconsin. C’est dans cette circonscription que Paul Ryan est candidat à sa réélection.

Il a également apporté son soutien au sénateur de l’Arizona John McCain et à la sénatrice du New Hampshire Kelly Ayotte, qu’il a qualifiée d'”étoile montante”. “Nous aurons des désaccords, mais nous divergerons en tant qu’amis”, a-t-il dit.

Le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, ne prévoit pas de rejoindre le candidat républicain lors de son meeting de vendredi, signe des tensions qui persistent entre les deux hommes. Son adversaire dans l’Etat, l’homme d’affaires Paul Nehlen, y était lui bien présent, a annoncé un porte-parole, Donald Trump ayant salué cette semaine sa “très bonne campagne”.

“Votez Pence, c’est la même chose”

Le candidat démocrate à la Maison Blanche s’était refusé en début de semaine à soutenir la candidature de Paul Ryan, disant au Washington Post qu’il “n’y était pas encore”. Il reprenait l’expression utilisée par Ryan à son égard plus tôt pendant la primaire.

Paul Ryan est vu par de nombreux Républicains comme un possible candidat présidentiel dans le futur, et ces dissensions ont causé de profondes frustrations au sein du parti.

Donald Trump avait en outre jugé que l’ex-candidat présidentiel John McCain n’avait pas fait assez pour les vétérans et critiqué Kelly Ayotte pour avoir pris ses distances à son égard. La totalité des sièges de la Chambre des représentants et le tiers du Sénat seront renouvelés le 8 novembre, parallèlement à la présidentielle.

Le colistier de Donald Trump, Mike Pence, qui paraît chargé d’éteindre les incendies qu’il allume, avait plus tôt déclaré qu’il soutiendrait la réélection de Paul Ryan. “Si vous ne m’aimez pas, pas de problème. Votez Pence, c’est la même chose”, a lancé le candidat républicain vendredi lors d’un meeting à Des Moines, dans l’Iowa.

Croissance au programme

Il a en outre annoncé vendredi la constitution d’une équipe de conseillers qui se consacreront spécifiquement aux questions économiques. Il a inscrit à son agenda de lundi un discours sur son plan de relance de la croissance américaine.

Parmi les membres de ce panel figurent Dan DiMicco, ancien dirigeant du secteur de la sidérurgie, Howard Lorber, PDG de la compagnie Vector, présente dans le tabac, ainsi que des gérants de fonds spéculatifs, John Paulson et Steve Feinberg, et Stephen Moore, du Club for Growth, qui milite pour une baisse de la fiscalité.

“Le discours de M. Trump se focalisera sur les moyens de rendre le pouvoir aux Américains en libérant les instruments nécessaires pour que chacun gagne sur le plan économique”, annonce son équipe de campagne.

Hillary Clinton en tête

Depuis la convention démocrate de Philadelphie, le candidat républicain s’est enferré dans une polémique avec les parents d’un capitaine d’origine pakistanaise de l’armée américaine mort au combat en Irak en 2004 qui l’ont accusé de n’avoir jamais fait de sacrifice.

La controverse, à trois mois à peine de l’élection présidentielle, l’a fait glisser dans les sondages et ravivé la contestation interne des élus du Parti républicain. Richard Hanna, élu de New York à la Chambre des représentants, est devenu lui le premier élu républicain du Congrès à annoncer qu’il voterait Hillary Clinton le 8 novembre.

Selon un sondage Reuters/Ipsos publié vendredi et mené du 31 juillet au 4 août, l’avance d’Hillary Clinton s’est toutefois réduite à moins de 3 points de pourcentage face à Trump.

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