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Echec du projet de 3e plus grande commune neuchâteloise

(Keystone-ATS) Le projet de fusion des communes de l’Entre-deux-Lacs, dans le canton de Neuchâtel, a échoué dimanche. Les citoyens du Landeron ont refusé par 68,2% des votants la convention qui aurait donné naissance à la 3e plus grande commune du canton avec 17’300 habitants.

Les six autres communes impliquées ont accepté ce projet de fusion qui aurait donné naissance à la commune d’Entre-deux-Lacs: Cornaux par 63,2% des votants, Cressier par 65,9% , Enges par 63,4%, La Tène par 72,2% , Lignières par 66,3% et enfin Saint-Blaise par 63,4%. Il suffisait d’un seul refus pour que le processus soit abandonné.

“Nous sommes évidemment déçus de ce résultat, mais les règles du jeu étaient sans équivoque, il nous fallait sept oui pour réaliser Entre-deux-Lacs”, ont expliqué les conseillers communaux de Saint-Blaise Alain Jeanneret et Frédéric Matthey du Landeron. Le comité de pilotage de la fusion souhaite analyser la situation de manière approfondie avant de relancer un éventuel nouveau projet.

Avec quelque 17’300 habitants et le plus grand territoire de vignobles du canton, Entre-deux-Lacs serait devenue la 3e plus grande commune du canton derrière La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel. La participation s’est élevée entre 42,7% à La Tène et 79,3% à Enges.

Questions financières

Le refus du Landeron ne constitue pas une véritable surprise tant la campagne a été animée dans cette commune. Les divergences ont essentiellement porté sur le coefficient fiscal. Pour les opposants, la symétrie des efforts n’était pas respectée entre les communes. Ils pointaient du doigt la santé financière fragile de La Tène.

Lors du vote au Landeron, le non l’a emporté par 1372 voix contre 640. Comme lors d’autres projets d’union, les questions sur l’identité des villages et le maintien des sociétés locales ont aussi suscité le débat. Pour les opposants, la vision identitaire commune était inexistante et le projet de fusion pas mûr.

Pour les autorités des sept communes concernées, il devient de plus en plus difficile de trouver des personnes prêtes à donner leur temps pour s’occuper des affaires publiques. Avec la complexité des dossiers, les petites administrations ne peuvent plus maîtriser tous les domaines pour répondre aux demandes de la population. Des arguments qui n’ont pas convaincu le Landeron.

Autre projet

En revanche, le projet de fusion entre Rochefort et Brot-Dessous a été largement accepté dimanche par les citoyens des deux villages. A Rochefort par 92,6% des votants et à Brot-Dessous par 85% des votants. Mais ce projet est bien plus modeste. La future commune comptera quelque 1220 habitants.

Un autre projet de fusion regroupant Neuchâtel, Peseux, Valangin et Corcelles-Cormondrèches est à l’étude. Il sera soumis en février aux législatifsdes quatre communes. La population devrait se prononcer au mois de juin. Cette nouvelle entité compterait environ 45’000 habitants.

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